2011 année de la famille - France Catholique
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Le martyre des carmélites
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2011 année de la famille

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L’année 2011 a été, en somme, décrétée « année de la famille » par l’Eglise catholique de France. Les conférences de Carême à Notre-Dame de Paris concerneront ce thème et il apparaît que les intervenants ne s’en tiendront pas aux seuls principes structurants et aux normes ecclésiales mais aborderont concrètement les difficultés vécues aujourd’hui par les familles.

Il est, bien sûr, plusieurs façons d’aborder cette immense question. On le fait souvent sous l’angle sociologique, c’est-à-dire à partir d’une enquête sur les évolutions de la société et la mise en évidence de ce qu’on appelle les nouvelles formes de conjugalité.

On ne peut échapper à ce regard sociologique, sauf à fuir la réalité et les évolutions significatives des modes de vie. Avec cette restriction toutefois. Les évolutions sont-elles normatives ? Sont-elles forcément à encourager ? Constituent-elles un gain pour une vie meilleure, l’épanouissement des personnes et singulièrement des enfants ? On sait très bien que ce n’est pas forcément le cas et que c’est une grosse difficulté pour le législateur, sommé, par exemple, de rapprocher de plus en plus les conditions fiscales du mariage et du pacs.

Autre problème: l’Église est accusée par certains de devenir « inaudible lorsqu’elle fixe des normes en décalage avec ce que vivent les familles aujourd’hui, en courant le risque d’ériger un modèle idéalisé et inaccessible qui dévalorise et culpabilise les parents ». Il y aurait énormément à dire là-dessus, et les conférences de carême ne réussiront sans doute pas à apporter toutes les réponses nécessaires. Mais on pourrait tout de même réfléchir à la nature de ces situations sociologiques. Un certain nombre d’entre elles ne sont-elles pas particulièrement pénibles, parfois dramatiques à vivre. Je songe à ce qu’on appelle « familles monoparentales » où il s’agit, dans l’essentiel des cas, de femmes seules livrées à des conditions précaires, ayant la charge exclusive de l’éducation des enfants. Du coup, on peut aboutir à la conclusion inverse sur le bien fondé de l’Église à défendre les liens stables du mariage. Même s’ils sont parfois très chahutés, ne demeurent-ils pas le meilleur cadre possible pour le bonheur des membres de la famille ? C’est au moment où une société se défait qu’il s’agit de ne pas se rendre et de regarder vers le haut, comme nous l’enseigne l’Evangile.


Chronique lue le 2 mars 2011 sur Radio Notre-Dame