Ceux qui connaissent le site extraordinaire du Puy, en Haute-Loire, savent que la ville est dominée par la masse imposante de sa cathédrale, mais aussi par l’aiguille St-Michel, cette colonne basaltique sur laquelle est juchée une chapelle, et enfin par la statue monumentale de Notre-Dame de France, qui attire tous les regards, car Notre-Dame est la mère de tous, croyants et incroyants, ces derniers ne pouvant rester indifférents à la Vierge Mère qui sourit et pardonne.
Or cette statue monumentale fête, cette année, son cent cinquantième anniversaire. Elle fut érigée sous le Second Empire, dans une grande ferveur populaire. Frédéric Mistral, le poète de la Provence, la salua comme le symbole même de l’unité nationale. On comprend que cet anniversaire soit marqué avec une particulière solennité. Le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris et président de la Conférence épiscopale française sera présent au Puy pour les fêtes du 15 août, entouré de 18 autres évêques. À cette occasion, des catéchèses seront données dans toutes les églises de la ville sur le thème de l’unité : unité de la nation française, unité de l’Europe et du monde, sous le patronage de celle qui, par sa vocation exceptionnelle, est mère de toute la famille humaine, selon le voeu de Celui qu’elle a engendré.
Dante, avant Mistral, avait déjà célébré celle qu’il appelait « fille de ton fils », indiquant ainsi que cette toute jeune fille d’Israël signifiait à l’humanité entière qu’elle était vouée à un destin surnaturel et qu’elle permettait d’entrevoir une sortie du mal et de la mort au-delà de tout destin biologique. « Enfant d’Ève, du fond de notre exil, nous crions vers toi… Ô clémente, Ô pieuse, Ô douce Vierge Marie ». Le peuple chrétien sera nombreux les 14 et 15 août au Puy afin de prier Notre-Dame de France, reine de l’unité et de la Paix.
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