01 - § 03 - Le groupe de prière en arabe - France Catholique
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Marie dans le plan de Dieu
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01 – § 03 – Le groupe de prière en arabe

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Il existe des Arabes chrétiens dans plusieurs pays du Proche-Orient : Liban, Syrie, Palestine, Israël, Irak, Egypte. De petites communautés chrétiennes se trouvent aussi en Afrique du Nord.

J’habitais alors à Gentilly avec Pierre Goursat et Jean-Marc Morin au premier étage du presbytère de l’église de la Cité universitaire. Christian Huteau, un étudiant qui nous fréquentait, parlait arabe et préparait des concours dans cette langue. De la cité universitaire il nous a amené un étudiant jordanien, Adnan Nasrawin. Tous les deux sont venus régulièrement au groupe de prière. A l’époque du pèlerinage des étudiants à Chartres, au printemps, j’ai eu l’idée de faire un tract en arabe. Avec Adnan nous sommes allés distribuer ces tracts dans des restaurants universitaires fréquentés par des étudiants arabes, j’imagine à cause de menus spéciaux. Nous avons une fois failli nous faire écharper mais l’idée était lancée. Nous avons organisé un petit groupe de prière en arabe, qui avait lieu chez des Sœurs Blanches, rue Gay-Lussac. Sont venus à ce groupe, outre le Jordanien, des Libanais, des Egyptiens, des Syriens catholiques, et parfois orthodoxes. Je ne comprenais rien, bien entendu, à ce qui se disait, mais je disais « Alleluia ! » ou « Amin ! » quand le contexte semblait s’y prêter.

Les Sœurs Blanches, Sœurs Missionnaires d’Afrique, ont été fondées comme les Pères Blancs, Société des missionnaires d’Afrique, par le cardinal Lavigerie, évêque d’Alger. Deux sœurs Blanches participaient au groupe. J’appris plus tard que l’une d’entre elles était sœur de Madame de Proyart, éminent professeur de russe, dont je parlerai plus tard. Les sœurs avaient au départ, conformément à l’époque, une conception plutôt restrictive de l’évangélisation et nous conseillaient la prudence. Néanmoins, le groupe a continué et a permis à plusieurs de passer d’une foi sociologique à une relation personnelle avec le Christ. Certains sont devenus des évangélisateurs courageux. L’un d’entre eux est aujourd’hui un haut magistrat au Liban et l’un des piliers d’une communauté charismatique. Un autre, devenu prêtre, est professeur de théologie à Paris.

Ce groupe réunissait de dix à vingt personnes. Il a continué pendant plusieurs années. A une époque, je pense qu’il s’était un peu transformé en groupe d’accueil et de solidarité en raison des événements du Liban et du Proche-Orient. Il a fini par s’arrêter, mais il a contribué à la nouvelle évangélisation dans différents pays.

Ce fut la première approche par l’Emmanuel d’une évangélisation dans un lieu culturel très différent. Peu de temps après, commença l’évangélisation parmi les Gitans.


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