René-Gustave Nobécourt (1897-1989) - France Catholique
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René-Gustave Nobécourt (1897-1989)

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Né à Envermeu en 1897 dans une famille de commerçants établis ensuite à Rouen, René-Gustave Nobécourt appartient à cette «  génération du Feu » profondément marquée par la Première Guerre mondiale, qui restera hanté toute sa vie par le désir de témoigner en souvenir des camarades tombés au front. Elevé dans un milieu très catholique, il fait des études classiques au Petit Séminaire de Rouen, se préparant à la prêtrise. Mais la guerre va bouleverser sa trajectoire: Appelé sous les drapeaux dès janvier 1916, il devient officier et monte au front en 1917. Trois fois blessé, il découvre la fraternité des tranchées et la réalité des combats qui l’amèneront à faire ultérieurement, œuvre d’historien avec son ouvrage majeur : Les Fantassins du Chemin des Dames, publié en 1964, avec l’aide de nombreux témoignages d’anciens poilus, et L’Année du 11 Novembre, en 1968. Il écrit aussi, dès la fin de la Seconde Guerre, un Rouen désolé publié en 1949 qui connait un vif succès en dépit ou à cause de la proximité des événements. La guerre terminée, il mène des études de philosophie à la Sorbonne et s’engage rapidement dans la vie professionnelle en tant que journaliste au Journal de Rouen en 1921 auquel il va collaborer jusqu’en 1940 avant de prendre la direction du Journal de Normandie à Caen de 1940 à 1944. C’est durant cette période que s’affirment la personnalité et les talents de René Gustave Nobécourt qui signe à partir de 1922 une rubrique hebdomadaire « La vie littéraire » qui le fait connaître et apprécier jusqu’à Paris tant ses jugements portés d’une plume alerte sur les écrivains de l’entre deux guerres, paraissent clairvoyants. il y découvre aussi la littérature moderne. Parallèlement, ses reportages (Algérie en 1930, Canada en 1934, Louisiane et Texas en 1938,) ses éditoriaux et chroniques souvent animés d’un souci d’ordre moral autant qu’intellectuel, vont contribuer à la réputation du Journal dont l’audience ne cesse d’augmenter. Entre temps, René-Gustave Nobécourt devient écrivain en publiant d’abord Un enfant qui demandait du pain en 1927 et une Vie d’Armand Carrel en 1930. Ces activités diverses menées avec compétence et talent lui valent d’être reçu à l’Académie de Rouen en 1938 lieu où il œuvrera avec brio pendant presque cinquante années. Comme bon nombre de ses contemporains journalistes, il connaît des heures très sombres à la Libération, mis en état d’arrestation en juillet 1944 pour opinions pétainistes et catholiques de droite. Après vingt deux mois de détention, René-Gustave Nobécourt est totalement blanchi. Rendu à la vie active, il devient successivement rédacteur en chef de l’éphémère « Echo de Normandie », puis directeur de la rédaction à «  La Croix du Nord » de 1948 à 1954 et enfin il intègre « La France Catholique » dont il assurera la direction jusqu’à sa retraite en 1961. Dès lors il consacre tout son temps à son travail d’historien multipliant les appels à témoignages sur le conflit qui a bouleversé sa vie et à propos duquel il continue à se poser des questions fondamentales jusqu’au dernier jour, se considérant en survie depuis 1917. Dans son discours de réception à l’Académie de Rouen en 1939, il s’exprime ainsi : « Nous avons connu trop tôt les réalités de la mort »…. « Le désarroi d’un monde qui ne sait plus ou n’ose plus distinguer le juste de l’injuste, le bien du mal, le vrai de l’erreur, nous presse, nous tient et nous emporte. » Homme de conviction et de devoir, il s’interroge, méditant sur le sens de l’histoire et les réalités de la guerre et il écrit : « Le chrétien y éprouve sa foi sur le plan même de l’Histoire et sur le plan de son propre salut ». Dans ses derniers jours, il note sur un papier : « J’ai tenu jusqu’au bout, je suis resté fidèle »
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http://dictionnaireduchemindesdames.blogspot.fr/2008/08/n-comme-nobcourt-ren-gustave.html http://vlecalvez.free.fr/officiers_28eRI_N/N.html http://fr.wikipedia.org/wiki/Ren%C3%A9-Gustave_Nob%C3%A9court
— – Photo : collection B. Gouesse.
René-Gustave était père de 6 enfants en 1939. Sur son fils Jacques, journaliste, disparu à Paris le 30-05-2011 à l’âge de 87 ans : http://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Nobécourt http://www.la-croix.com/Culture-Loisirs/Culture/Actualite/Le-journaliste-italianiste-Jacques-Nobecourt-est-mort-_NG_-2011-05-31-620567 http://chsp.sciences-po.fr/fond-archive/nobecourt-jacques-le-monde http://www.lexpress.fr/informations/la-folie-drewermann_594224.html
— – http://www.liberation.fr/portrait/0101239265-tres-chair-lorette-nobecourt-29-ans-ecrivain-publie-la-conversation-un-deuxieme-roman-plein-de-corps
— – René-Gustave Nobécourt, aspirant à la 10e Compagnie, sera blessé le 31 juillet 1917 au Poteau d’Ailles (Chemin des Dames). Il reviendra au 28e RI pour être blessé une nouvelle fois le 9 août 1918 à Gournay-sur-Aronde (Oise). Il deviendra journaliste et écrivain et signera l’ouvrage de référence sur le Chemin des Dames. http://vlecalvez.free.fr/Homme28eRI_Bertrand_Mistral/Hommes28eRI_Bertrand_Mistral.html Les archives littéraires de René-Gustave Nobécourt sont aux archives municipales de Rouen http://books.google.fr/books?id=-fKLgk0f3wsC&pg=PA267&lpg=PA267&dq=Ren%C3%A9+Nob%C3%A9court&source=bl&ots=BllgGbgzSC&sig=s1xrdQP9SZMeV8Y0-yv7CPcI-OU&hl=fr&sa=X&ei=f5OIT67tPOql0QXW26XUCQ&ved=0CCwQ6AEwADgK#v=onepage&q=Ren%C3%A9%20Nob%C3%A9court&f=false