Les historiens de la Bible ne savent pas de quoi ils se privent en exerçant leur austère métier. Car s’ils n’étaient pas historiens de la Bible, ils pourraient, par manière de distraction, lire les historiens de la Bible, et leur métier serait moins austère. Il est vrai que dans ce cas… Bref, c’est un cas compliqué, comme celui des épinards de Groucho Marx. En cette époque de relecture, où il est bon, paraît-il, de faire des re-lectures (structuraliste, symboliste, marxiste, etc.) de la Bible et des livres sacrés, je fais, quant à moi une relecture groucho-marxiste des historiens de la Bible. C’est très instructif ! C’est ainsi qu’en lisant le livre d’un très savant monsieur sur le « puzzle des Évangiles »1 (j’étais tant ignorant que j’ignorais jusqu’à l’existence d’un tel puzzle), j’ai compris : 1. Que Jésus n’a jamais existé2 ; 2. Qu’il avait plusieurs frères3 ; 3. Que ni les Romains ni le Sanhédrin n’ont pu le mettre à mort ; 4. Qu’ils ont bien fait, car c’était un brigand. Voilà qui éclaire lumineusement le puzzle, et l’on est saisi d’admiration devant la somme de connaissances qu’il faut pour en arriver là.
J’ai lu aussi l’histoire du peuple juif par Alfred Lodz4 dont la réputation d’éminent historien est bien connue. On est écrasé sous ses connaissances, ses méthodes sont éblouissantes. Il est vrai qu’en ce qui me concerne, je suis un ignare dans ces domaines périlleux, et que je ne connais que la méthode scientifique utilisée dans les sciences banales qu’on appelait « sciences » du temps que je faisais mes études. Naturellement, cette méthode est tout à fait insuffisante dans les matières qu’étudient Alfred Lodz et ses collègues. Pour venir à bout de la Bible, ils en ont d’autres bien plus efficaces.
Considérons un événement quelconque rapporté par la Bible, par exemple, disons, une bataille du peuple hébreu avec tel autre peuple à telle date et à tel endroit. Il peut se présenter plusieurs cas.
Première supposition : cet événement n’est rapporté que par la Bible. Donc, dit Alfred Lodz, c’est évidemment une légende.
Deuxième supposition : l’événement est rapporté aussi par des textes non hébraïques, tablettes cunéiformes trouvées en Mésopotamie ou autres. Documents très précieux que ces tablettes, souligne judicieusement Alfred Lodz, car elles nous livrent l’origine de la légende : elle vient de Mésopotamie. C’est à partir de ces tablettes qu’un auteur hébreu tardif (tous les auteurs hébreux sont tardifs, c’est une manie chez eux) a pu broder ses récits imaginaires.
Troisième cas : les archéologues ont retrouvé les traces de la bataille. Voilà, dit en substance Alfred Lodz, comment naissent les légendes. À la base, il y a un fait historique, et c’est le fait historique qui, un jour, beaucoup plus tard (n’oublions jamais à quel point un auteur, dès qu’il est hébreu, peut être tardif), inspirera les épisodes du mythe.
Quatrième cas : on retrouve toutes les confirmations historiques. Alors, là, les derniers doutes sont levés, car on a au moins tous les éléments d’où est née la légende imaginée par l’auteur tardif.
Du reste je simplifie beaucoup, selon l’habitude des mauvais vulgarisateurs qui ne comprennent rien à rien. En réalité, cet auteur tardif lui-même qui a tout imaginé, il est évident qu’il n’a jamais existé. Tous ces auteurs qui ont signé leurs œuvres dans la Bible sont des compilations faites par des prêtres aux ordres d’une classe dominante ou d’un roi, mille ou deux mille ans après des événements qui, le lecteur l’a deviné, ne se sont jamais produits. Je renvoie les ignorants qui s’embrouilleraient dans ces légendes qui inventent des mythes aux irréfutables démonstrations de M. André Caquot (a).
Parmi les raisonnements de M. Caquot d’où ma lecture groucho-marxiste a tiré le plus de satisfaction, il y a le suivant, utilisé à chaque fois qu’il se peut, quoique, inexplicablement, pas toujours.
Prenons le veau d’or, par exemple. II est évident, dit M. Caquot, que la religion d’Israël adorait des veaux d’or. Car, sinon, pourquoi l’auteur tardif au service d’une classe dominante aurait-il imaginé de mettre dans la bouche de Moïse inventé pour les besoins de la cause une interdiction d’adorer les veaux d’or ? Si le pseudo-Moïse imaginé par l’auteur tardif interdit l’adoration des veaux d’or, c’est bien pour une raison ! Et cette raison ne peut être que le culte des veaux d’or à l’époque de Moïse, qui n’a jamais existé ; C. Q. F. D.
Ce qui est inexplicable, comme je l’ai dit, ou plutôt non, ce qui reste au-dessus de mes moyens intellectuels limités, c’est la timidité avec laquelle nos historiens utilisent ce modèle de raisonnement. En physique ou en biologie, quand on a trouvé une bonne méthode, on l’exploite, que diable ! En exploitant rationnellement sa méthode, M. Caquot aurait fait de nombreuses autres découvertes, dont deux que j’ai faites moi-même grâce à lui, et que je lui dédie donc en hommage respectueux. Toutes deux concernent le pseudo-Moïse.
Quand l’auteur tardif fait dire à ce dernier : Tu honoreras ton père et ta mère, il faut certes d’abord avouer que c’est là un propos absolument impénétrable et ténébreux, que seul un érudit peut espérer éclairer un jour ; à condition de bien connaître le contexte historique et les tensions de classe existant au moment où écrivait l’auteur tardif. Sur ce point infiniment délicat, je ne me hasarderai donc pas. En revanche, il est évident que la classe dominante pour qui écrivait l’auteur tardif avait une raison de faire dire cela à Moïse ; et cette raison était forcément que, du temps de Moïse, la religion des Hébreux se livrait sur les vieillards à des pratiques affreuses, qu’on peut supposer cannibaliques. À l’époque où écrivait probablement le pseudo-Moïse, Hérodote ne note-t-il pas que les Massagètes mangeaient leurs vieux parents ?5. Il n’y a aucun rapport entre les Massagètes et les Hébreux, mais le rapprochement n’en est que plus troublant.
Autre propos révélateur du pseudo-Moïse : « Tu n’auras pas d’images devant ma face. » Ce propos prouve irréfutablement qu’à l’époque du pseudo-Moïse les Hébreux des classes inférieures, au lieu de travailler pour leurs maîtres, perdaient leur temps à regarder la télévision.
Enfin, je ne sais si j’oserai parler d’une dernière trouvaille que je dois à M. Caquot et à ses collègues, tant elle est humiliante. En parcourant mes propres écrits, j’ai découvert qu’ils sont en réalité la compilation maladroite d’au moins quatre ou cinq imposteurs, dont un est tellement tardif qu’il a pour terminus a quo l’an 2026 et n’existe donc pas encore. Le lecteur serait surpris si je lui révélais à quelle date tardive le présent article, d’ailleurs apocryphe et tout chamarré d’interpolations, sera écrit. Mais ne compliquons pas le terminus a quo.
Entre deux relectures groucho-marxistes des historiens de la Bible, je lis la Bible. Évidemment, ce n’est pas pareil. Cela n’a même aucun rapport.
Aimé MICHEL
(a) André Caquot : la Religion d’Israël, dans : l’Histoire des religions, de la Pléiade (1970), page 359 du tome 1.
(*) Chronique n° 239 parue dans F.C.-E. –N° 1526 – 12 mars 1976. Reproduite dans La clarté au cœur du labyrinthe (éditions Aldane, 2007, www.aldane.com), chap. 26 « Commentaires bibliques », pp. 657-659.
Notes de Jean-Pierre ROSPARS du 24 décembre 2012
- G. Fau, Le puzzle des évangiles, Éditions Rationalistes, Paris, 1970, 525 pp. Le titre de ce livre exprime fort bien la manière dont on présente aujourd’hui au public les données disponibles sur les origines du christianisme : un grand puzzle dont les pièces plus ou moins informes peuvent être assemblées d’une infinité de façon selon l’érudition, le souci de rationaliser et l’imagination des commentateurs. Comme l’écrit Jean-Paul Roux, « On ne lit pas un livre : on se lit dans un livre. » (Jésus, Fayard, Paris, 1989, p. 10) : l’époque actuelle se révèle dans la lecture des évangiles au moins autant qu’elle les révèle.
- La question de l’historicité de Jésus et des Évangiles a fait l’objet d’une multitude de travaux et de querelles. Essayons d’en dégager quelques conclusions raisonnablement assurées.
1/ Les contemporains non-chrétiens n’ont guère parlé de Jésus. Ce n’est pas surprenant en ce qui concerne les Romains car la vie publique de Jésus fut brève et se déroula dans une province éloignée de l’Empire. Il y a cependant une exception, celle de l’historien juif de langue grecque Flavius Josèphe qui relate dans ses Antiquités judaïques, publiées dans les années 93-96, l’exécution à Jérusalem de Jacques « frère de Jésus, nommé Christ » (XX, 200). Ce passage n’est pas contesté, contrairement à un autre (XVIII, 63-64) que les critiques tiennent pour une interpolation chrétienne depuis le XVIe siècle. Cependant un professeur de l’université hébraïque de Jérusalem, Shlomo Pines, a découvert en 1971 dans un ouvrage en langue arabe d’Agapius, évêque syrien (melkite) du Xe siècle, une traduction, apparemment fidèle car réservée, du passage contesté de Josèphe : « En ce temps vivait un sage nommé Jésus (…) Pilate le condamna à mourir par la croix. Mais ceux qui l’avaient suivi (…) racontèrent qu’il leur était apparu trois jours après avoir été crucifié et qu’il était en vie. Peut-être était-il le Christ dont les prophètes ont annoncé beaucoup de choses admirables. » Quoi qu’il en soit, on ne connaît aucun adversaire du christianisme, juif ou païen, qui, dans l’Antiquité, ait mis en doute l’historicité de Jésus (les polémiques portaient sur d’autres points). Au demeurant, bon nombre de personnages de l’antiquité considérés comme historiques sont bien moins connus et attestés que Jésus.
2/ Les évangiles ne sont pas des biographies historiques de Jésus au sens moderne du mot avec leur souci de la chronologie, de l’aspect physique etc. « Ce sont des témoignages sur l’Incarnation divine, sur la Résurrection et sur l’Annonce de la Bonne Nouvelle. S’ils rapportent certaines de ses paroles et certains de ses actes, ils le font à titre d’exemples, sans se soucier du moment où celles-là ont été dites, ou ceux-ci ont été accomplis. » (J.-P. Roux, op. cit., p. 14 ; J.-P. Roux est directeur de recherches au CNRS et spécialiste de l’histoire des religions).
3/ En revanche, le contexte de la vie de Jésus tel qu’il est décrit dans les Évangiles apparaît d’une grande exactitude. « La Palestine, ses mœurs, ses coutumes, sa politique, sa civilisation se dévoilent à chaque page, comme on le vérifie au fur et à mesure que s’accroissent nos connaissances sur le Proche-Orient du début de notre ère. On a dit depuis longtemps à juste titre que peu de figures apparaissent mieux éclairées que celle de Jésus. » (op. cit., p. 14)
4/ Par ailleurs les soupçons de « manipulation » des Évangiles se heurtent à des difficultés considérables. Outre le fait que les contradictions internes des textes et les difficultés théologiques qu’ils soulèvent ont été conservées, le temps disponible pour ces manipulations supposées a été fort court. « Jésus étant mort sans doute en l’an 30, les premiers textes à son sujet auraient donc paru au maximum vingt à trente ans plus tard ; “un noyau important de récits et de paraboles” lui étaient attribués dix ou quinze ans plus tôt. On a dit que ce laps de temps était long. Il est en réalité très court. L’historien dispose rarement pour les époques anciennes, de documents aussi proches des faits qu’ils relatent. » (op. cit., p. 17). Même remarque pour les manuscrits : « Nous possédons 4000 manuscrits grecs pour les évangiles du 2e au 10e siècles contre quelques centaines pour Cicéron, une cinquantaine pour Eschyle et un seul pour Tacite ! Plus considérable encore est l’écart entre les Évangiles et les auteurs classiques du point de vue du temps qui sépare la rédaction des œuvres et la date des manuscrits que nous en avons. 200 ans entre la rédaction des Évangiles et les premiers grands manuscrits complets. Mais 400 pour le premier manuscrit de Virgile, 500 pour Tite-Live, 700 pour Térence, 900 pour Horace, 1200 pour Démosthène, 1000 pour Thucydide, Sophocle, Eschyle, Aristophane, 2000 pour Homère. Il n’y a donc pas de littérature ancienne qui soit plus solidement attestée que celle des Évangiles. » (G. Becquet, Les textes évangéliques sont-ils authentiques ? Aujourd’hui la Bible, t. 15, n° 117, pp. 11-12). Signalons qu’on a même découvert un fragment de papyrus datant d’avant 150 identique au texte de Jean qui nous a été transmis.
5/ Au total, les historiens contemporains sont moins tentés que jadis de mettre en doute l’existence de Jésus. Il n’en reste pas moins que les Évangiles leur posent de graves problèmes par l’intrication de faits « normaux » et d’évènements « miraculeux », impossibles à séparer les uns des autres de manière satisfaisante. « Si les Évangiles n’étaient pas truffés de miracles et d’autres faits que la raison réprouve parce qu’ils lui échappent, il est plus que probable que l’on n’aurait jamais mis en doute leur authenticité globale. » (J.-P. Roux, op. cit., p. 17). Ce sont finalement des options métaphysiques qui font pencher la balance. « L’historien, selon qu’il est agnostique ou croyant, admet ou refuse la possibilité d’une intervention divine dans le monde : c’est une affirmation métaphysique qui échappe à la démonstration, sinon à la raison, et sur laquelle la science n’a pas ou peu de prise. (…) Quelle qu’elle soit, la position adoptée par le biographe de Jésus est inconfortable. L’agnostique est obligé de tenir compte de la profonde vérité historique des textes, dès que ceux-ci ne touchent plus au surnaturel, et des résultats de la vie de Jésus – le christianisme (…). Il se débat au milieu d’inextricables difficultés, car il est malaisé d’expliquer l’existence des effets par l’inexistence des causes, ou, du moins, la puissance des premiers par la faiblesse des secondes. Le croyant pour qui, au contraire, tout, ou presque, paraît cohérent et logique dès qu’il accepte l’irrationnel, ne parvient pas à se faire entendre, car il n’a aucun moyen intellectuel de faire accepter ce qui paraît inacceptable, le surnaturel. » (op. cit., pp. 23-24).
Les Évangiles étaient et demeurent donc « signes de contradiction ». Dominique Laplane résume la situation en quelques phrases : « Malgré les efforts des critiques souvent hostiles et partiales, les textes évangéliques ont passé avec un succès remarquable les tests historiques les plus sévères jamais appliqués à des textes anciens. Accepter leur témoignage, c’est, nécessairement, accepter “l’incroyable”. Le refuser, c’est accepter l’incompréhensible : le développement du christianisme et surtout sa naissance dans le seul peuple qui ne pouvait imaginer diviniser un homme, le peuple juif. » (Un regard neuf sur le génie du Christianisme, François-Xavier de Guibert, Paris, 2006, p. 141).
Le lecteur intéressé lira également avec profit le Jésus de Jean-Christian Petitfils (Fayard, Paris, 2011). Ce spécialiste de l’Ancien Régime a écrit une synthèse claire, fondée sur une documentation considérable, qui représente de toute évidence le fruit de nombreuses années de recherches et de réflexion. L’interview de l’auteur par Laurent Theis pour l’hebdomadaire Le Point en donne un bon aperçu (http://www.lepoint.fr/grands-entretiens/jean-christian-petitfils-biographe-du-christ-29-09-2011-1380403_326.php).
- La question des « frères de Jésus » est un autre thème classique de discussions infinies, bien qu’aux enjeux différents de la querelle sur l’historicité de Jésus. Contrairement à cette dernière, qui s’est développée seulement à l’époque moderne, celle sur les frères de Jésus remonte à l’Antiquité. En effet, Tertullien soutenait que ces frères étaient bien nés de Marie, tandis que saint Jérôme condamnait cette opinion et rejetait également la thèse d’un évangile apocryphe, le Protévangile de Jacques, selon laquelle Joseph avait eu des enfants d’un premier mariage. Pour Jérôme, conformément à l’usage judaïque, les « frères » désignent les cousins. Luther et Calvin n’ont pas émis d’objections (ils continuaient de qualifier Marie de « toujours Vierge ») mais la querelle a rebondi après la Réforme protestante, l’enjeu portant alors sur les valeurs respectives du mariage et du célibat. Aujourd’hui l’enjeu serait plutôt de mettre en cause le magistère de l’Église catholique. Pour l’éminent théologien Raymond E. Brown, membre de la Commission biblique pontificale, le seul examen des textes ne permet pas de trancher la question. Sa fort prudente conclusion, dont chaque mot a été pesé, est la suivante : « Nous autres catholiques romains résolvons ce problème à la lumière de la doctrine de notre Église (Marie est demeurée vierge), affirmation qui, pensons-nous, clarifie le tableau incertain présenté par l’Écriture. Nous devons nous interdire de tenir pour non-chrétiens ceux qui interprètent autrement le Nouveau Testament ; ces derniers doivent s’interdire de qualifier de non biblique notre usage de parler de Marie toujours Vierge. La divergence des croyances ne porte pas directement sur la Bible ; elle concerne pour une large part l’autorité de la tradition et de l’enseignement de l’Église. » (101 questions sur la Bible et leurs réponses, Cerf, Paris, 1993, p. 146).
- Est-ce une confusion avec Adolphe Lods ? Voir A. Lods, Israël, des origines au milieu du VIIIe siècle et Des prophètes à Jésus : les prophètes d’Israël et les débuts du Judaïsme, coll. L’évolution de l’humanité, Albin Michel, 1932 et 1950. Jean Bottéro tient cet ouvrage en deux volumes pour « la meilleure synthèse » qu’il connaisse sur l’histoire des Israélites (Naissance de Dieu. La Bible et l’historien, Folio Histoire n° 49, Gallimard, 1992, p. 332).
- Les Massagètes (au nord de la Mer Noire) « ne fixent pas de limite à la durée de leur vie, mais lorsqu’un homme touche à l’extrême vieillesse, tous ses proches se rassemblent et l’immolent en même temps qu’un certain nombre de têtes de bétail, puis ils font cuire les chairs et en font un festin. C’est là pour eux la fin la plus heureuse qu’on puisse avoir. Ils ne mangent pas l’homme mort de maladie, mais ils le mettent en terre et jugent bien malheureux qu’il n’ait pas atteint l’âge d’être sacrifié. » (Hérodote, L’Enquête, Livre I, 216, traduction d’Andrée Barguet disponible en livre de poche Folio et dans la collection de La Pléiade)