Une maison humble, modeste et pieuse d’où les murs dégagent l’espérance et embaume une odeur de sainteté. Là vit une famille discrète, simple et généreuse à souhait.
C’est dans ce cadre d’ambiance chaleureuse que j’ai posé mes bagage durant quinze jours pour quelques travaux rénovateurs et puis… l’envie de prolonger mon séjour. Je m’y sentais en grande plénitude et mon esprit s’est réfugié dans une réflexion approfondie sur la misère de nos citoyens d’infortune, précaire et miséricordieux.
J’ai élargi ma foi dans un milieu respectable et catholique. Je m’en suis imbibé, enivré et une leur m’a ébloui, m’incitant à la suivre. Aujourd’hui, j’obéis à ce guide qui m’invite à prendre mes responsabilités et à m’investir pleinement dans une entreprise charitable.
J’ai connu la rue, les hivers les plus froids avec son lot de conséquences qui incombent aux sans logis. Je m’en suis sorti avec peine en osant interpeller Monsieur Borloo, ministre à l’époque en charge du logement. J’ai reçu un courrier de sa part, promettant 500 000 logements sociaux sur cinq ans. J’applaudis des trois mains !
Osons lui rappeler qu’un certain Victor Hugo a rédigé les misérables. L’a-t-il lu au moins ? Toujours est-il qu’au vingt-et-unième siècle, le caviar et les palaces sont aux riches, ce que sont les poubelles et les cartons aux pauvres ! Cela suffit !
A quand la fraternité et le partage des richesses dans ce pays que le monde appelle celui des droits de l’homme ?
Alors que nous braquons nos yeux sur la crise financière qui bouleverse les places boursières, et que Monsieur Sarkozy offre aux banques 360 milliards d’euros, j’indique au pouvoir en place qu’en matière de logements sociaux promis, le compte est loi d’être atteint, alors hypocrisie ou je-m’enfoutisme ?
Je voudrait tant un échange d’idées dans les strictes règles démocratique pour déjouer les rouages de la pauvreté, dès lors je m’associerai volontiers avec l’association des « Enfants de Don Quichotte » avec l’espoir fou de mener à bien une action sérieuse et déterminée.
Monsieur Sarkozy, vous qui avez reçu le Saint-Père avec fanfare, gloire et honneurs, osez recevoir dans vos murs élyséens une délégation sérieuse et apte à trouver un remède efficace à ce fléau médiatique qui refait surface chaque hiver, celui de la misère de vos compatriotes sans toit et sans espoir.
Enfin, à chaque fois où il y a un décès sur note territoire durant la période hivernale, causé par le fait de n’avoir pas de logement, j’invite associations ou autres défendeurs de la cause humanitaire, à assigner l’État au tribunal pénal international pour non-assistance à personne en danger.
Mesdames et Messieurs les décideurs, la balle est dans votre camp. Faites preuve d’intelligence, de compréhension et de respect envers la population en détresse.
Cordialement,
Frédéric DHUEME
(Calais)