Mariage: une question linguistique. - France Catholique
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Élections législatives : Comment reconstruire ?
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Mariage: une question linguistique.

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Depuis 1539, l’ordonnance de Villers-Cotterêts promulguée par François Ier rend compréhensibles à tous les Français les textes officiels : la langue française y est obligatoire. Toujours bien vivante, parfois affligée d’anglicismes/franglicismes fâcheux, notre langue se porte assez bien. Une entorse due au caprice d’une « Excellence » et aggravée par l’empressement d’une presse inculte a féminisé un mot neutre, « Ministre », qui n’en avait guère besoin. Tant-pis. Sa signification n’est en rien entamée. Il est toujours idiot de dire ou écrire « Madame Unetelle, la Ministre de …. », l’article étant alors superflu selon notre bonne vieille grammaire. Mais le ridicule ne tue pas.

Nous voici maintenant devant un problème tout autre: il est question de changer la signification d’un mot : « Mariage ». Consultant un dictionnaire, on trouve toujours à la rubrique « Mariage » la définition : « union d’un homme et d’une femme ». Faut-il laisser aboutir un tel projet et qualifier de « mariage » l’union de deux personnes de même sexe ? Rappelons-nous le tohu-bohu du débat sur le « PACS » , prétendûment « sexuellement neutre » mais soigneusement mis à l’abri de l’inceste en écartant frère et sœur de son cadre.

Autrement dit, faut-il accepter que François Hollande, bousculant le code civil, viole l’ordonnance sagement signée par François Ier ?

Une telle question ne saurait recevoir une réponse d’un vote « godillot » à l’Assemblée Nationale. Et il ne suffit pas de dire (mensongèrement) qu’un débat a eu lieu. Les circonstances présentes ne sont sans doute pas propices à un tel débat, la situation économique de notre pays et le marché de l’emploi méritent plus d’attention que la question « papa-papa » ou « maman-maman ». La procrastination est parfois une excellente méthode pour résoudre les problèmes et calmer les esprits.