Les soldats du Christ Roi - France Catholique
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« Ô Marie conçue sans péché »
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Les soldats du Christ Roi

Mercredi 14 mai 2014 sortira sur nos écrans une production à gros budget et grand spectacle qui retrace l'histoire méconnue de ces catholiques mexicains qui prirent les armes pour défendre la liberté religieuse.
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Pour Hubert de Torcy, il existe un grand nombre de superbes films de cinéma étranger, très profonds sur le plan spirituel et qui ne verront jamais le jour en France, ni en salle ni à la télévision, parce que personne ne s’en occupe. Il s’agit souvent de films de petits producteurs dont c’est le premier film, avec un mode de fonctionnement alternatif, et il est difficile pour eux de trouver le distributeur à qui s’adresser. Et pour les distributeurs français eux-mêmes, ce sont des films atypiques qui vont d’abord parler à un public catholique qu’ils ne savent pas bien comment toucher, ne connaissant ni leurs réseaux, ni leurs médias. Partant de ce constat, Hubert de Torcy se dit qu’il doit agir. En effet, ce père de famille quarantenaire, engagé dans la communauté de l’Emmanuel, se trouve dans une position idéale. Il dispose d’une expérience réussie de sept ans dans la presse et l’édition religieuse, comme directeur des Éditions de l’Emmanuel et comme directeur de la rédaction du mensuel gratuit L’1visible. Il est également à la tête de la société de production SAJE à laquelle on doit Le cathologue, « Web série » humoristique. Il connaît donc les milieux catholiques, leurs médias, leur fonctionnement et connaît aussi très bien le monde audiovisuel. Tout a commencé par la rencontre avec un producteur-réalisateur espagnol, Juan Manuel Cotelo. Ce dernier a réalisé La última cima (La dernière cime), un documentaire qui raconte l’histoire d’un prêtre, Pablo Domínguez Prieto, mort en odeur de sainteté dans un accident de montagne. Juan Manuel Cotelo est parti à la rencontre de tous ceux qui l’avaient connu et a fait un documentaire extrêmement profond qui aborde des questions comme la vocation, le sacerdoce, la confession, la vie après la mort… Quand il a eu fini de le monter, il a cherché un distributeur en Espagne. N’en trouvant pas, il a décidé d’assurer lui-même la distribution en élaborant un système personnel original, ingénieux, économique et efficace. Il a commencé par mettre en place un site Web où les internautes pouvaient demander à voir le film dans une salle près de chez eux. Fort de ces inscriptions, il pouvait négocier avec les propriétaires de cinémas. Cela permettait d’avoir des salles pleines, ce qui encourageait d’autres salles à diffuser le film. Il a établi un record en restant neuf mois à l’affiche en ne projetant le film que dans deux ou trois salles à chaque fois, avec des copies qui tournaient de salle en salle. Le film a totalisé au final 150 000 entrées, un beau chiffre pour un documentaire. La surprise d’un tel succès a d’ailleurs fini par attirer l’attention des médias profanes. Si Hubert de Torcy n’a pas pris jusqu’à présent le risque de distribuer La dernière cime en France, le concept lui est resté dans un coin de la tête. Il découvre plusieurs films qui attirent son attention comme There be Dragons de Laurent Joffé, le réalisateur de Mission  ; un film américain, October Baby ; un dessin animé, El gran miraglo (Le grand miracle), mais c’est For Greater Glory, du même producteur, qu’il retient. Il s’agit d’une fresque épique qui retrace l’aventure des Cristeros, ces catholiques qui, entre 1926 et 1929, se sont opposés au gouvernement mexicain. Ce dernier avait mis en application un certain nombre de lois de laïcisation extrêmement violentes, si tragiquement mises en scène par Graham Greene dans La puissance et la gloire. [|Cristeros.jpg|] C’est le premier film réalisé par Dean Wright, qui en a aussi écrit le scénario. Il était auparavant connu comme spécialiste des effets visuels, ayant travaillé notamment sur Le Seigneur des anneaux (comme superviseur) mais aussi Le monde de Narnia ou encore Titanic. Le film, sorti en avril 2012 au Mexique où il rencontra un grand succès, a été peu projeté en dehors du continent américain. En Europe, il a été diffusé en Pologne, et en Espagne. L’expérience espagnole a été un échec commercial, mais riche d’enseignements pour Hubert de Torcy. Le film y a été distribué par la Fox, qui était son distributeur au Mexique, et qui a procédé comme pour un blockbuster classique. Dépensant plusieurs centaines de milliers d’euros dans une campagne de promotion. Le film n’a pas marché immédiatement et a été retiré des salles. Pour Hubert de Torcy, ils ont été incapables de mobiliser les réseaux catholiques, qui sont la clé pour ce genre de film. Pour lui, c’est un film vraiment gratifiant pour un spectateur catholique qui n’a pas l’habitude d’être soigné ainsi, avec une telle débauche de moyens. Le film a coûté 12 millions de dollars. On notera notamment le beau casting — Andy Garcia, Eva Longoria, et même le légendaire Peter O’Toole (Lawrence d’Arabie) — la musique de James Horner qui a également composé les musiques de Titanic et Avatar… tout cela au service d’un message profondément chrétien. Le film a également le mérite d’être basé sur des faits historiques assez méconnus, malgré les travaux de l’historien français Jean Meyer, qui a fait une thèse sur les Cristeros et qui vit maintenant au Mexique. Et malgré la mise en lumière par Jean-Paul II, qui, pour son premier voyage hors d’Italie en tant que pape, s’est rendu au Mexique en 1979 dans les lieux où se sont déroulés ces événements. Il a, par la suite, procédé aux premières béatifications de Cristeros. [|PLANCHE-CONTACT---CRISTEROS-2.jpg|] Si les ambitions de distribution sont modestes, des sommes importantes restent nécessaires. La société de production SAJE va en apporter une partie, mais cherche d’autres investisseurs. Suivant le modèle tracé par Juan Manuel Cotelo — éviter les salles vides et laisser le bouche à oreille faire son travail — et pour effectuer quelques économies, le film ne sortira pas dans un grand nombre de salles en même temps. Malgré la réduction des coûts, grâce au numérique, en France il faut payer à l’État une participation pour chaque copie, qui sert à financer l’équipement numérique des salles. Une simple copie coûte donc 1 000 euros. Même en ne projetant le film que dans quelques dizaines de salles simultanément, le coût des copies se chiffre en dizaines de milliers d’euros, auxquels il faut ajouter 20 000 euros de frais techniques divers pour une copie de base du film au bon format, avec la version originale sous-titrée, la version française et les frais de promotion du film. Une promotion qui commence par un site où l’on peut signaler que l’on souhaite voir Cristeros près de chez soi