Les catholiques sont souvent plus généreux que la moyenne de la population. Ils ont d’autre part souvent gardé l’antique tradition qui consiste à donner après sa mort. Ils ne sont pas les seuls bien sûr et sont parfois bien décevants à ce sujet, mais c’est au moins inscrit dans leur « gènes »…
Il s’agit de legs de biens immobiliers, de dons en espèces, de pourcentages d’assurance-vie ou d’autres placements qui sont en général transmis à des œuvres caritatives d’inspiration catholique, dépendant de l’Eglise ou non (il est plutôt regrettable de notre point de vue que l’Abbé Pierre ou Sœur Emmanuelle, entre autres grandes figures, aient préféré mettre leurs fondations hors de l’Eglise malgré une inspiration évidemment catholique).
On pourrait aussi se formaliser que l’intention des donateurs n’est souvent guère respectée, du moins après quelques générations. Des dons d’immeubles pour des communautés religieuses se transforment en appartements sociaux pour les plus défavorisés, les étrangers que l’on accueille, etc. C’est bien dans l’absolu et certes pas incompatible avec le programme du Christ. Mais ce n’est pas très gentil pour les communautés religieuses catholiques subsistantes ou naissantes et dont les membres crèvent parfois littéralement de faim, comme peut en témoigner notre ami Jacques Humeau.
Il est un adage qui n’est peut-être pas très chrétien mais qui, pourtant, exprime une vérité universelle profonde : « Charité bien ordonnée commence par soi-même ! » Si l’on s’oublie soi-même au point de mettre sa propre existence en jeu, est-ce que cela fera l’affaire des autres que l’on soutient par ailleurs ? Est-ce que lorsqu’il n’y aura plus que des pauvres non-chrétiens, une société entièrement dépendante de l’Etat laïque règlera mieux les vrais cas d’urgence, ceux que l’administration peine toujours à découvrir et reconnaître ? Une Eglise pauvre sera certainement plus évangélique, mais croit-on que la priver des moyens de faire le bien ou tout simplement de s’exprimer fera une société plus juste ? Je ne demande même pas si cela fera avancer la venue du Royaume ?
Nous croyons que la générosité des catholiques devrait plus se concentrer sur des œuvres vraiment catholiques comme La Fondation des monastères, l’Œuvre d’Orient, Aide à l’Eglise en Détresse, la Fondation Notre-Dame, la Fondation Fourvière, etc. et se porter aussi sur les moyens de communication sociale catholiques et notamment la presse écrite vraiment catholique. La nôtre quoi ! :))
A une époque où cette presse est menacée par les évolutions sociologiques et technologiques, lui attribuer une part de la générosité des catholiques est une tâche d’utilité publique. A moins que l’on ne souhaite un basculement de civilisation total où les clochers de nos paysages n’auront plus aucun sens pour ceux qui nous succèderont dans ce pays ?
En ce qui nous concerne, nous voyons bien que la génération actuelle de nos vieux abonnés a du mal à être remplacée par une autre génération de lecteurs. Les jeunes abonnés à France Catholique ont moins de moyens que leurs aînés, sont plus dispersés dans leurs engagements, sont même moins fidèles (comportement de consommateurs). Et pourtant ce journal continue de leur rendre d’immenses services intellectuels et spirituels. La génération qui s’en va ne peut-elle tenter de laisser quelques moyens qui seront bien utiles pour continuer une œuvre qui, pour ne pas être sociale à proprement parler, est bien de l’ordre de la charité ?
Nous avons pris contact avec la Fondation Radio Espérance qui est reconnue d’utilité publique et qui a dans ses statuts notamment le soutien à la presse écrite catholique. Nous encourageons vivement ceux de nos abonnés qui ont prévu de faire une donation de leur vivant ou après leur mort sur une part des biens qui leur permettent actuellement de vivre (placements mobiliers et immobiliers, assurances vie, etc.) de ne pas oublier cette fondation qui sera utile dans l’avenir pour le maintien de moyens de communication sociale comme le nôtre dans un contexte qui sera, manifestement, de plus en plus difficile.
Vous trouverez en pièces jointes toute la documentation qui vous permettra de préparer une telle donation dans les meilleures conditions fiscales et de sécurité.
Frédéric AIMARD
Fondation Radio Espérance 9, avenue Benoît Charvet 42000 St ETIENNE Téléphone : 0 4 77 49 59 60 Courriel : fondation@radio-esperance.fr Site Internet : www.radio-esperance.fr
Fondation Radio Espérance 9, avenue Benoît Charvet 42000 St ETIENNE Téléphone : 0 4 77 49 59 60 Courriel : fondation@radio-esperance.fr Site Internet : www.radio-esperance.fr
Documents joints
Pour aller plus loin :
- La paternité-maternité spirituelle en vie monastique est-elle menacée en Occident ?
- Vladimir Ghika : le contexte politique avant la guerre de 1914-1918
- Le défi du développement des peuples et le pacte de Marrakech - la fuite en avant des Nations Unies
- LA « MODERNITÉ » : UN CENTENAIRE OUBLIÉ
- AU SEUIL DE L’HUMANITÉ