Au moment où des idéologies qui ne doivent leur véhémence qu’à la passion voudraient convaincre les hommes qu’ils peuvent et même qu’ils doivent fouler la nature aux pieds, les enseignements de la science constituent un irrécusable garde-fou. Bien que les travaux de François Falc’hun, professeur de celtique à la Faculté des lettres et sciences humaines de Brest, n’aient en principe aucun rapport avec la morale et la sociologie, ses découvertes ne sont pas sans enseignement dans ce domaine, comme on va le voir.
Le pr. Falc’hun, qui est un spécialiste de la phonétique expérimentale, consacre depuis sa thèse de doctorat une part capitale de ses recherches à élucider l’origine de la langue bretonne et la persistance du gaulois sous le latin de l’occupant 1. Comme on le sait, tous les érudits (dom Taillandier au XVIIe siècle, Aurélien de Courson et Hersart de la Villemarqué au milieu du XIXe, Arthur de la Borderie un peu plus tard) ont d’abord tenu le breton pour une survivance de la langue gauloise plus ou moins mêlée aux dialectes parlés par les Celtes de Grande-Bretagne fuyant l’invasion de leurs îles par les Saxons et réfugiés en Armorique.
Parlaient-ils latin ou gaulois ?
Cette opinion fut historiquement abandonnée, après la thèse fameuse de Joseph Loth (1883) sur l’émigration bretonne en Armorique du Ve au VIIe siècle de notre ère. Le principal argument de Loth se fondait sur les travaux de l’historien et celtologue d’Arbois de Jubainville, pour qui la Gaule tout entière, y compris la Bretagne actuelle, était intégralement latinisée à la fin de l’empire romain. Si donc toute la Gaule parlait latin vers le Ve siècle et si la Bretagne parle maintenant une langue celtique, il faut, disait Loth, que cette langue soit venue d’ailleurs : le breton a été apporté par les réfugiés insulaires des Ve, VIe et VIIe siècles.
Et il est vrai que ces réfugiés ont joué un rôle capital dans l’histoire de la Bretagne, notamment en y introduisant le christianisme celtique insulaire, si original avec son organisation paroissiale et ses monastères. Mais est-il certain que la population qui les accueillit en Armorique parlait latin ? Qu’elle avait complètement oublié le gaulois ? Au-delà du problème scientifique, le lecteur comprendra ce que la réponse à cette question peut signifier non seulement pour tous les Français et francophones, mais aussi pour tous ceux qui croient à l’importance culturelle des traditions et qui s’interrogent sur la puissance de leur enracinement dans l’âme humaine.
La méthode par laquelle Falc’hun s’est attaqué à ce problème est typiquement moderne : c’est la statistique.
Dans sa thèse de doctorat (a) 2, il examine patiemment, mot après mot, les particularités phonétiques du breton tel qu’on le parle dans les diverses régions de l’Armorique, ainsi que leur répartition géographique. Puis, il dresse les cartes. Et alors se révèle de façon surprenante que la répartition géographique des divers dialectes avec leurs particularités n’est pas du tout aléatoire.
Elle met en évidence une loi générale, une influence venue du nord et qui va s’atténuant à mesure qu’elle progresse vers le sud jusqu’à disparaître presque entièrement. Dans le Morbihan, on parle aussi le breton. Mais ce breton est original. Il semble n’avoir pas (ou que très peu) subi cette influence en provenance du nord. Or cette influence est indiscutablement celle du celtique insulaire : la carte et la statistique semblent donc bien montrer que les Armoricains parlaient encore une langue celtique quand ils accueillirent leurs frères des Iles britanniques chassés par les envahisseurs saxons 3. Cette langue, bien entendu, ne peut être que le gaulois. 4
Une telle constatation est de grande portée : si l’on parlait encore le gaulois dans la Bretagne du temps de Clovis, on ne voit pas pourquoi il n’en aurait pas été de même dans les autres provinces de la Gaule, du moins dans celles qui avaient le moins pâti de l’occupation romaine ! Mais comment le savoir ? C’est ici qu’intervient la monumentale enquête de Falc’hun et de ses élèves sur l’origine étymologique des noms de lieux français (b). On ne peut qu’admirer l’ingéniosité et l’évidence du test qu’ils utilisent pour obtenir la vérité scientifique.
Le principe en est le suivant : le cadastre romain a fixé la répartition de la propriété foncière en Gaule. Les historiens nous ont appris que le nom des propriétés est très souvent devenu celui des villes, villages et hameaux. Par exemple, des lieux dits Doliacus ont donné Douillet (Sarthe), Douillet (Somme) et Douilly (Somme), jusqu’ici (comme on peut le constater en consultant le Dictionnaire des noms de lieux de Dauzat et Rostaing (c ), on expliquait ces noms par le nom supposé du propriétaire foncier au moment de l’établissement du cadastre romain, par exemple dans ce cas particulier Dulius, ou Dulus, ou encore Duilius, suivis du suffixe acus : « La propriété de Dulius, ou Dulus, ou Duilius. »
Falc’hun, lui, constate que le mot Dol, dolen, en celtique, désigne la terre entourée d’un méandre par une rivière ou un fleuve ». (On le trouve encore tel quel en gallois.) Puis il recherche les lieux dont le nom contient ce radical, et dès lors, de deux choses l’une : ou bien la propriété porte le nom du propriétaire gallo-romain comme l’affirmaient Joseph Loth et d’Arbois de Jubainville, et dans ce cas la carte ne nous apprendra rien, car qu’il s’appelât Dulius, Pierre ou Jules, cela n’est d’aucune signification géographique ; ou bien le nom désignait un méandre, et alors, ce méandre, on le retrouvera sur la carte. Mais attention ! Si le méandre est bien là, avec son nom celtique, cela signifie qu’au moment où les Romains nommèrent le lieu, c’est le gaulois, non le latin, qu’on y parlait.
La pérennité du gaulois
Eh bien ! c’est justement ce que l’on constate, et cela dans toute la France : le méandre est toujours fidèlement sur la carte. Et pas seulement le méandre, mais la foule de radicaux gaulois que Falc’hun a analysés dans ses Noms de lieux et que ses cartes montrent avec évidence. C’est donc à une passionnante redécouverte de la France que ses travaux nous convient à travers la toponymie.
Mais c’est aussi celle d’une âme dans sa permanence à travers les millénaires, et ceci dépasse en enseignement la simple érudition. Un empire a pu passer sur le souvenir gaulois sans l’effacer tout à fait. Voilà qui, entre autres choses, restitue à ses vraies mesures les clameurs de démolition dont nous fatigue le fausset de nos petits maîtres.
Aimé MICHEL
(a) Fr. Falc’hun : Histoire de la langue bretonne (Paris, PUF, 1963).
(b) Fr. Falc’hun et B. Tanguy : Les Nom de lieux celtiques (2 vol. parus à ce jour, 1966, 1970. Chez le Pr. Falc’hun, 26, rue de Fougères. Rennes.) 5
(c) A. Dauzat et Ch. Rostaing : Dictionnaire des noms de lieux (Larousse).
Les notes de 1 à 5 sont de Jean-Pierre Rospars
(*) Chronique n° 39 parue dans France Catholique – N° 1280 – 25 juin 1971.
Rappel :
Entre 1970 et sa mort en 1992, Aimé Michel a donné à France Catholique plus de 500 chroniques. Réunies par le neurobiologiste Jean-Pierre Rospars, elles dessinent une image de la trajectoire d’un philosophe dont la pensée reste à découvrir. Paraît en même temps, une correspondance échangée entre 1978 et 1990 entre Aimé Michel et le sociologue de la parapsychologie Bertrand Méheust. On y voit qu’Aimé Michel a été beaucoup plus que le « prophète des ovnis » très à la mode fut un temps : sa vision du monde à contre-courant n’est ni un système, ni un prêt-à-penser, mais un questionnement dont la première vertu est de faire circuler de l’air dans l’espace confiné où nous enferme notre propre petitesse. Empli d’espérance sans ignorer la férocité du monde, Aimé Michel annonce certains des grands thèmes de réflexion d’aujourd’hui et préfigure ceux de demain.
Aimé Michel, La clarté au cœur du labyrinthe. Chroniques sur la science et la religion publiées dans France Catholique 1970-1992. Textes choisis, présentés et annotés par Jean-Pierre Rospars. Préface de Olivier Costa de Beauregard. Postface de Robert Masson. Éditions Aldane, 783 p., 35 € (franco de port).
Aimé Michel, L’apocalypse molle. Correspondance adressée à Bertrand Méheust de 1978 à 1990, précédée du Veilleur d’Ar Men par Bertrand Méheust. Préface de Jacques Vallée. Postfaces de Geneviève Beduneau et Marie-Thérèse de Brosses. Éditions Aldane, 376 p., 27 € (franco de port).
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- Fidèle à ses habitudes, Aimé Michel a étudié avec soin le dossier de l’origine de la langue bretonne et échangé une correspondance avec François Falc’hun. Il ne s’agit pas de sa part d’un intérêt passager car l’histoire des langues indo-européennes a constitué l’un de ses thèmes de réflexion favoris. Il me confia à la fin de sa vie qu’il regrettait de n’y avoir pas consacré l’essentiel de ses efforts. Il était lui-même passionné par les langues parlées dans sa région natale des Alpes et tous les aspects historiques et culturels qui s’y attachent. Il attribuait d’ailleurs l’essentiel de ses idées à son milieu de naissance (« Quelques idées me guident, écrit-il, où je ne suis pas pour grand’ chose, je les tiens d’une tradition honorée par d’autres mieux que par moi, infiniment mieux », L’Apocalypse molle, p. 203). A ses yeux, nous sommes, corps et esprit, un ensemble composite dont les éléments sont apparus dans un passé plus ou moins lointain dont il s’efforçait de comprendre l’histoire. Certains de ces éléments sont très anciens (les atomes de notre corps par exemple), d’autres récents (comme la langue que nous parlons). Dans la conversation, il pouvait donc passer, sans transition mais d’un même mouvement, d’une perspective cosmique à une vision locale par un effet de zoom saisissant. Ajoutons qu’il avait une sympathie naturelle pour les peuples, tous les peuples, mais vouait une affection ou admiration particulière aux Bretons et que l’un de ses meilleurs amis, Louis Le Cunff, était Breton.
- Le chanoine François Falc’hun (1909-1991) fut élève de Joseph Vendryès et Marie-Louise Sjoestedt à l’Ecole Pratique des Hautes Etudes avant la guerre. Sur la recommandation de ces derniers, il fut invité par le conservateur du Musée des Arts et Traditions populaires du Palais de Chaillot à se joindre comme linguiste à une mission de folklore musical en Bretagne. Durant l’été 1939, avec Claudie Marcel-Dubois et Jeannine Auboyer, il recueillit airs et textes suivant des méthodes nouvelles à l’époque (photographies, films, enregistrements sonores). Cette mission est remarquable car elle « constitue la première enquête de terrain portant sur la musique de tradition rurale, et aussi l’acte fondateur du département « d’ethnologie musicale » du Musée National des Arts et Traditions Populaires créé deux ans plus tôt. » (www.culture.gouv.fr ; ce travail resté inédit vient d’être publié par le CTHS en novembre 2009 sous forme d’un livre et d’un DVD). Une bourse d’étude du CNRS lui permit de continuer ses recherches de 1939 à 1945. Il soutint sa thèse de doctorat à la Faculté des Lettres de Rennes le 3 mars 1951. Ce travail, chaleureusement accueilli par Vendryès, lui valut, en 1954, le prix Volney de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres.
A partir de 1958, « la visite d’un grand nombre de sites au nom celtique, dispersés du Rhin aux Pyrénées et des rives du Var à celles de la Vilaine » lui donnèrent l’occasion de réfléchir « au sens et à l’accentuation de multiples toponymes gaulois ». D’abord éditée sous forme ronéotée en 1951, une édition imprimée de sa thèse parue en 1963 aux Presses Universitaires de France avec quelques additions. C’est celle citée ici par Aimé Michel (voir note b) dont le titre complet est Histoire de la langue bretonne d’après la géographie linguistique. Une troisième édition augmentée de 107 pages parue en 1981 sous le titre Perspectives nouvelles sur l’histoire de la langue bretonne (Union Générale d’Editions, Paris). Dans l’avertissement de cette édition, Falc’hun écrit en août 1980 : « En cette année du patrimoine, l’auteur est heureux de pouvoir offrir au public (…), un livre montrant comment l’approfondissement de ses connaissances autour de sa langue maternelle l’a conduit à découvrir une clé pour une meilleure intelligence du passé celtique de l’ensemble de la France et d’une partie de l’Europe ». On est bien ici dans la perspective d’Aimé Michel.
Toutefois, d’autres enjeux et querelles se devinent. Ainsi le texte de présentation sur la jaquette de l’édition de 1981 (dans une collection qui a publié surtout des théoriciens marxistes) fait allusion à un sujet « tout pétri d’idéologie » et ajoute : « l’auteur, non content d’avoir révolutionné la question par sa thèse qui fit date, ne cessa de l’enrichir et d’explorer des voies nouvelles dont on n’a pas fini de mesurer toutes les implications. Notamment en dehors du domaine strictement breton. Les nouveaux textes qui figurent ici permettront d’en juger.
Assurément cela ne sera pas du goût du nationalisme breton qui a part liée avec tous les nationalismes qui s’agitent au sein de l’Etat français, du plus grand aux plus petits. Mais cela réjouira sans aucun doute tous ceux pour qui le combat pour la liberté ne saurait se concevoir hors de la vérité. »Falc’hun note que lui-même et Pierre Le Roux, son prédécesseur à la chaire de celtique de l’université de Rennes, « sont tiraillés, depuis un demi-siècle, entre un pouvoir central de plus en plus niveleur, et un extrémisme breton qui a exploité l’attachement des Bas-Bretons à leur langue en faveur de mouvements politiques dont l’ambition ne se bornait pas à la Basse-Bretagne. » Pour mieux comprendre ces questions, actualiser le premier et le dernier paragraphe de cette chronique, et savoir ce que signifie être Breton aujourd’hui, on pourra lire la mise au point informée et pleine d’humour d’Erwan Vallerie et Nono : Ils sont fous ces Bretons, Coop Breizh, 2003.
ndlr : paraît cette semaine également : Serge Plenier : La langue bretonne des origines à nos jours, éd. Ouest-France, 17,90 euros.
- On interprète aujourd’hui l’immigration du Ve siècle de manière différente. Les Bretons insulaires fuient, non les envahisseurs païens anglo-saxons, mais les Scots d’Irlande qui ravagent les côtes galloises et cornouaillaises. En effet les immigrants bretons viennent du sud du Pays de Galle, du Devon et de la Cornouailles britannique, et non des parties orientales de l’île envahies par les Angles et les Saxons. Une seconde cause a pu jouer : une relative surpopulation par rapport aux ressources du Sud-Ouest de l’île et une dépopulation de l’Armorique suite aux invasions barbares et, peut-être, aux épidémies ; cette dépopulation est attestée par l’historien grec Procope et par l’analyse pollinique de tourbières finistériennes révélant une régression des cultures et une progression de la forêt.
Tout rapproche l’Armorique et la Bretagne insulaire : leurs liens commerciaux sont intenses depuis l’époque préhistorique, leurs habitants appartiennent au même peuple et parlent des langues voisines, les immigrants trouvent sur place des Bretons appelées au siècle précédent par les autorités romaines (Georges Minois : Nouvelle histoire de la Bretagne, Fayard, Paris, 1992 ; voir aussi « De l’Armorique à la Bretagne » par Pierre Riché et Guy Devailly, in Jean Delumeau (dir.) : Histoire de la Bretagne, Privat, Toulouse, 1969, réédité 2000).
- Selon Georges Minois (op. cit.) l’interprétation des noms en –ac occupe une place centrale dans les controverses actuelles. « La théorie traditionnelle, explique-t-il, veut que les Bretons, arrivés dans une péninsule fortement romanisée, n’ont pu imposer leurs toponymes que dans les régions occidentales, où ils étaient particulièrement nombreux. A l’est, les proportions sont inversées ; nous sommes dans une zone de peuplement gallo-romain plus dense et plus latinisée, où prédominent encore au VIe siècle les toponymes en –acum, suivant le nom d’un personnage. Dans cette zone, la présence des Bretons aurait simplement réussi à bloquer l’évolution des toponymes jusqu’à la forme –ac (…).
A l’inverse, F. Falc’hun puis B. Tanguy pensent que beaucoup de noms en –ac viennent de noms gaulois en –acos et traduisent une reprise de vigueur du fonds celtique sous l’impact de l’installation des Bretons. Selon eux, le substrat gaulois, à peine entamé par la romanisation, surtout dans les campagnes, a repris le dessus au VIe siècle. La “bretonisationˮ serait plutôt une réactivation du fonds celtique. Un indice supplémentaire viendrait confirmer cette thèse a contrario : à partir du Xe siècle, la langue bretonne recule beaucoup plus au nord, où prédominent les Plou-, qu’au sud, où dominent les –ac. Si ces derniers venaient du latin, ils traduiraient une moindre implantation bretonne, et donc la résistance de cette langue devrait être plus faible. C’est l’inverse qui se produit. » (pp. 128-129). Le terme plou- désigne « des noyaux religieux, des groupes de fidèles, et leur implantation révèle à la fois la localisation des Bretons et du christianisme » ; il est issu du latin plebs, désignant une communauté de fidèles, mot qui est concurrencé dans l’Empire, à partir du IVe siècle, par le grec paroecia (d’où notre paroisse).
Pour une mise au point récente sur l’histoire de la langue bretonne on pourra lire l’article de Jean Le Dû du département de celtique de l’université de Bretagne occidentale à Brest : La langue bretonne, témoin du roman et du français, Mélanges René Lepelley, Cahiers des Annales de Normandie, Musée de Normandie, N° 26, 299-305, Caen, 1995. (http://www.webzinemaker.com/admi/m7/page.php3?num_web=7572&rubr=3&id=37614). Selon cet auteur : « [D]epuis les travaux du celtisant Joseph Loth et de l’école bretoniste un consensus s’était établi autour de l’idée de l’origine purement insulaire du breton, qui serait une langue importée de toutes pièces au haut moyen âge de l’île de Bretagne dans une Armorique entièrement romanisée. Cette idée reste ancrée dans le grand public en dépit des travaux de F. Falc’hun puis de L. Fleuriot, qui estiment tous deux, à des degrés divers, que le breton continue le gaulois armoricain mêlé d’apports celtiques insulaires. La distinction entre les sources est d’ailleurs difficile, sinon impossible à faire : il faut en effet se souvenir que les parlers celtiques des deux rivages de la Manche constituaient un continuum, au point qu’on pourrait désigner les parlers brittoniques du nom de gaulois insulaire. »
- Trois volumes ont paru : Vallées et plaines (deuxième édition très augmentée chez Slatkine, Genève, Paris, 1982), Problèmes de doctrine et de méthode. Noms de hauteurs (Editions Armoricaines, 1970) ; le troisième Nouvelle méthode de recherche en toponymie celtique (Editions Armoricaines, 1979) est repris dans Perspectives nouvelles sur l’histoire de la langue bretonne (Union Générale d’Editions, Paris, 1981).