« God save the Queen ! » - France Catholique
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Noël : Dieu fait homme
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« God save the Queen ! »

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© Scottish Government

Comment ne pas saluer aujourd’hui le jubilé d’Élisabeth II, reine d’Angleterre ? Soixante-dix ans d’un règne exemplaire, c’est unique dans l’histoire. Pas moins de dix présidents français se sont succédés entre 1952 et 2022. Elle les a vus tous défiler, si j’ose dire, depuis son avènement. Cette continuité est une des grâces de la monarchie. Sans doute le régime anglais ne confère-t-il pas à la souveraine la fonction de gouverner. C’est toute la différence avec notre monarchie républicaine voulue par de Gaulle, où le président élu a vraiment le pouvoir de gouverner. Mais la fonction symbolique de la reine n’en est pas moins essentielle. Pour signifier l’unité de la nation, son identification à l’histoire. Sans oublier qu’elle préside aussi au Commonwealth qui continue à assumer le prestige de l’Angleterre à travers le monde.

On a pu dire d’Élisabeth II qu’elle était la meilleure « pro » du monde, en ce sens qu’on ne pourrait la soupçonner d’aucune faute dans l’ordre protocolaire, ce qui est loin d’être anodin dans la symbolique royale. Par ailleurs, il ne faudrait pas oublier le caractère sacré de l’institution. Il y a là une parenté certaine entre notre monarchie capétienne et le sacre des rois dans la cathédrale de Reims, parce qu’il s’agit d’une véritable onction, celle qu’a reçue Élisabeth, des mains de l’archevêque de Cantorbéry. Onction qui fait d’elle le chef de l’Église anglicane et la lie de façon sacrale avec le peuple anglais. Comment celui-ci ne se reconnaîtrait-il pas dans cette souveraine qui s’identifie à presque un siècle de son existence ? Déjà la jeune princesse était présente sous les bombardements de Londres, pleinement solidaire de son destin. Quant à nous, c’est bien l’occasion de saluer la nation d’outre-Manche qui s’est trouvée par trop maltraitée chez nous la semaine dernière. Oui, God save the Queen* !

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* « Que Dieu garde la reine »