François et les médias - France Catholique
Edit Template
Millénaire de la cathédrale de Chartres
Edit Template

François et les médias

Copier le lien

Je ne puis tenir ici la chronique des relations des médias avec le pape François. Cela pourrait manger tout mon temps, tout mon espace ! Ce serait sans doute intéressant mais il me faudrait me transformer en spécialiste un peu monomaniaque. Enfin, je puis tout de même, de temps à autre, analyser une séquence du scénario qui se déroule, reconnaissons le généreusement, de la meilleure façon. Pourvu que ça « doure », aurait ajouté maman Letizia, inquiète du destin de son petit Napoléon. Comment bouder cet état de grâce, comme l’on dit mondainement, qui accompagne le pape ? Jacques Julliard, dans son dernier éditorial de Marianne, me rassurerait tout à fait, lorsqu’il écrit que l’essentiel est « dans le nouveau souffle qu’il entend communiquer à l’Église, et même au monde, puisqu’il lui arrive de s’adresser aux agnostiques et aux athées ». Et Julliard d’ajouter : « Avec François, la vedette c’est l’Évangile et l’esprit de pauvreté. »

Une seule réserve, mon cher Jacques. Où avez-vous été chercher qu’avec Jean-Paul II : « la vedette c’était le pape » ? Serait-ce que nous n’avons pas vécu les événements de la même façon ? Partout où j’ai entendu le pape Wojtyla, j’ai entendu d’abord Jésus Christ, ne serait-ce que ce mémorable 2 juin 1979, sur la place de la Victoire à Varsovie, où à la face de l’Empire communiste athée, il lançait : « On ne peut exclure le Christ de l’histoire de l’Homme, en quelque partie du globe ! » Mais laissons, pour revenir à François, qui dans une autre page de Marianne, signée Nicolas Domenach, est métamorphosé en clone de Che Guevara, chemise ouverte, mais croix sur le béret. Oh ! Dans les meilleures intentions, puisqu’il s’agit d’illustrer les propos d’un pape inflexible dans sa défense des pauvres et la dénonciation du culte de l’argent. Il nous est bon de recevoir l’écho de paroles mémorables, telle celle qui s’enflamme contre « la culture du déchet… qui transforme le travailleur en rebut qu’on peut jeter après l’avoir utilisé ». Oui, face à la culture du rebut, c’est l’homme qu’il faut sauver, en répondant à l’appel du Christ rédempteur !

Chronique lue sur Radio Notre-Dame le 6 janvier 2014.