Féminisme et violence - France Catholique
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Marie, secours des chrétiens
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Féminisme et violence

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Mgr Patrick Jacquin, recteur de la cathédrale Notre-Dame de Paris, a porté plainte à la suite de l’agression commise par le groupe dit des Femen à l’intérieur du sanctuaire, au lendemain de la renonciation de Benoît XVI. Il a dénoncé aussi la violence extrême de ces militantes, dont on sait par ailleurs qu’elles sont formées aux techniques de combat. Il faut ajouter également qu’elles sont préparées à l’art de la communication, sans lequel leurs opérations n’obtiendraient pas l’effet recherché sur le public et les médias. Agressives par vocation, elles se présentent systématiquement comme des victimes de ceux qu’elles ont provoqués. Il fallait les entendre au sortir de Notre-Dame s’expliquer, les pauvres, devant la presse. Le service d’ordre de la cathédrale était dépeint comme brutal, alors qu’elles étaient complètement innocentes. On n’ose dire revêtues de lin candide, puisqu’on sait leur tenue dépoitraillée. Elles n’ont évidemment rien dit des coups qu’elles avaient portés à ceux qui tentaient de les maitriser, dans des conditions évidemment difficiles, lorsqu’on a affaire à de pareilles furies.

Le ministre de l’intérieur, le maire de Paris ont condamné l’action des Femen. Elles sont néanmoins soutenues par des articles complaisants dans la presse. Elles sont même justifiées et exaltées par une sorte de manifeste paru dans Libération. On retrouve dans ce texte l’argumentation habituelle à l’encontre du machisme prétendu de l’Église et de son refus d’adhérer à la cause de la libération de la femme, et singulièrement de son corps. Il faudrait prendre le temps d’analyser pareil réquisitoire dans son ensemble et le détail de ses arguments. Je n’hésite pas à affirmer qu’il est complètement mensonger et rejoint la propagande totalitaire qui a toujours accompagné les persécutions contre les chrétiens. Il faut être de mauvaise foi pour ne pas reconnaître que le christianisme, depuis l’Évangile et le témoignage du Christ, a défendu la dignité de la femme en dépit des tendances misogynes qui subsistaient en son sein. Le mariage d’amour, c’est au christianisme que nous le devons. Le respect du corps, et du corps féminin, de la même façon. Les historiens spécialisés ont mis en lumière le rôle des congrégations religieuses pour la promotion des femmes. Un rôle qui se poursuit aujourd’hui à travers les continents. Mais c’est sans doute les chrétiennes qui sont les mieux à même de répondre aujourd’hui aux agressions d’une violence qui les atteint les premières.

Chronique lue sur Radio Notre-Dame le 20 février 2013.