Sous l’empereur Sévère Alexandre, vers 230, Tatiana est conduite devant le préfet pour être menée dans un temple d’idoles et la faire abjurer. Tatiana refuse et commence à prier. Le résultat de sa prière est incroyable : les statues des dieux tombent de leur socle et se brisent en miettes. Fureur de ses juges et de la population. On la frappe au visage. Puis on la condamne à être déchirée avec des ongles et des peignes de fer. Elle est ensuite jetée aux bêtes, puis au feu. Tatiana ne cesse de prier, comme tant d’autres martyrs dont on a le récit. Les supplices semblent l’effleurer sans la blesser. Une fois de plus, on règle le problème par un coup de glaive. « Et l’âme de Tatiana s’envola aux cieux » disent les chroniques.
Son culte est très répandu chez les Grecs et chez les Slaves. Il a été confondu avec celui de sainte Martine et de sainte Prisca chez les Latins et à Rome.
Étymologie du nom
Du nom du roi des Sabins, Tatius, à l’époque de l’enlèvement des Sabines par les Romains. On pourrait y lire la racine de titus, « pigeon ramier », ou titiare, « gazouiller ».
Célébrités
Elle est le personnage d’un opéra de Tchaïkovski de 1878. Ce prénom devient populaire en 1971 pour atteindre son maximum en 1989 avec 533 attributions. Tatiana était le nom d’une des quatre filles du dernier tsar de Russie, Nicolas II. Sa sœur, la grande-duchesse Olga, l’appelait affectueusement « Schwibs ». Elle fut assassinée avec toute sa famille, le 16 juillet 1917. Son corps sera ramené avec les siens dans la cathédrale Pierre-et-Paul de Saint-Pétersbourg le 16 juillet 1998.
Pensée spirituelle inspirée par l’attitude de Tatiana
« Vous ne vous tournerez pas vers les idoles » dit Dieu (Lévitique).
Courte prière
« Détourne mes yeux des idoles : que tes chemins me fassent vivre » (psaume 118).
Pour aller plus loin :
- Jean-Paul Hyvernat
- Vladimir Ghika : le contexte politique avant la guerre de 1914-1918
- Le défi du développement des peuples et le pacte de Marrakech - la fuite en avant des Nations Unies
- Quand le virtuel se rebelle contre le réel, l’irrationnel détruit l’humanité
- Sur le général de Castelnau et le Nord Aveyron.