Nous sommes au IIIe siècle, Nole est une petite ville de Campanie (région de Naples). Hermias y eut deux fils. L’un devint soldat, et l’autre, Félix, est ordonné prêtre par l’évêque Maxime. Pendant la persécution de Dèce, ces derniers sont poursuivis. Maxime s’échappe, Félix est pris et enfermé dans un cachot dont le sol est jonché de tessons de poteries. Il en est délivré miraculeusement pour aller soigner Maxime à bout de force.
Sauvé par une araignée
La traque reprend quand on s’aperçoit qu’il n’est plus au cachot. Félix sera sauvé… par une toile d’araignée !
Ayant soigné son évêque, il tombe sur une patrouille de soldats. Aveuglés par grâce, ils poursuivent leur route et interrogent des témoins. Ces derniers, surpris, répondent : « Mais vous venez de parler avec lui ! » Furieux de leur méprise, les soldats activent leurs recherches. Notre Félix s’est caché dans une maison en ruines. À peine entré, une araignée tisse instantanément une grosse toile au travers de la porte. Elle masque ainsi la cachette du prêtre, trompant les soldats qui ne prennent pas la peine d’entrer dans la masure. Félix resta six mois caché dans une citerne.
À la mort de Maxime, les chrétiens de Nole veulent que Félix le remplace. Par humilité, il refuse et propose le prêtre Quintus qui le gardera comme conseiller. Félix vit pauvrement, cultive la terre pour sa subsistance et le soulagement des pauvres. Il meurt le 14 janvier 260.
Des miracles éclatants s’opèrent sur son tombeau duquel se dégage une liqueur appelée « manne de saint Félix » qui guérit diverses maladies. Paulin, 150 ans plus tard, viendra finir sa vie près du tombeau, écrivant chaque année pendant quinze ans un beau poème à sa louange. Saint Augustin atteste que la renommée de Félix est parvenue en Afrique.
Étymologie du nom
Du latin felix, « heureux ».
Pensée spirituelle de saint Paulin de Nole
« Il ne m’est pas permis de t’aimer de façon hésitante et superficielle » (Lettre
à Alypius).
Courte prière de saint Paulin de Nole
« Seigneur, ne permettez pas que je sois tourmenté pour de l’or ou de l’argent. »