Quatre manières de prolonger Noël - France Catholique
Edit Template
« Ô Marie conçue sans péché »
Edit Template

Quatre manières de prolonger Noël

Copier le lien

Si vous étiez chrétien dans votre enfance, comme moi, les jours les plus tristes de l’année étaient lorsque l’arbre de Noël était dépouillé de ses lumières et décorations, et était mis sur le trottoir. Si vous aussi, avez résisté à la tentation de prolonger Noël en arrière dans le temps jusqu’à thanksgiving, la saison semble trop courte, et on se demande pourquoi elle ne pourrait simplement continuer.

Je suppose que, au moins, vous avez encore votre arbre en place. Nous sommes encore dans la période de Noël. Le Temps Ordinaire ne commence que le jour qui suit le Baptême du Seigneur. Le temps de l’Epiphanie est devenue « la semaine de l’Epiphanie dans le temps de Noël ».

Il y eu une époque où la prolongation de Noël aurait pu sauver l’Europe Chrétienne. En 1914, quelques mois après le début de la Grande Guerre, depuis la veille et toute la journée de Noël, les fils de familles chrétiennes de camps belligérants ont fait une trêve presque tout le long de la ligne du front. Des Anglais et des Français ont échangé des cadeaux avec des soldats allemands dans la no-man’s land. Chaque camp chantait à haute voix des chants de Noël de leur pays, pour distraire le camp adverse. Les tireurs d’élite n’ont pas tiré sur les fêtards rassemblés autour des feux incandescents. C’était la fameuse « trêve de Noël ».

Le Pape avait plaidé pour que les armes de guerre soient silencieuses au moins le jour de la naissance du Seigneur, et elles le furent. Mais si le jour de Noël l’emporte sur la guerre pour une journée, pourquoi n’a-t-il pas une vague de Noël pendant douze jours ou une trêve de Noël pour tous les jours ?

Hélas, peut-être conscients de cette logique, pour les prochaines Noël, les chefs de guerre ne permettront pas de telles trêves, et, au contraire, donneront l’ordre d’attaques mortelles spécialement le jour de Noël. En 1916, les soldats n’avaient voulu, d’aucune façon, de trêve; Il y avait simplement eu beaucoup trop de morts données et subies. Pour tout dire, les engagements des chrétiens de l’Europe n’ont compté que pour un jour provisoire de paix.

Il y avait une « trêve de Noël «  sur la place publique en Amérique. On pouvait dire « Paix aux hommes de bonne volonté » (oui, « hommes » pouvait être dit sans rancune) et « Joyeux Noël » ! exprimé joyeusement et sincèrement à de complets étrangers ni défensivement ni pour marquer un point.

Mais nos chefs de guerre, si vous voulez, ont donné des ordres pour attaquer le jour de Noël, et on doit confesser que maintenant peu parmi nous désire une trêve. On avait l’habitude de demander, d’une manière enfantine, «  Pourquoi l’esprit de Noël ne pourrait il pas être étendu à toute l’année? ». Mais maintenant, il n’y a pas d’esprit de Noël à prolonger.

Les hostilités peuvent cesser, la bonne humeur peut encore abonder, au moins parmi les chrétiens, et parmi nous envers le monde – si seulement nous-mêmes pouvons étendre l’esprit de Noël, et voici quatre idées pour le faire.

En premier, pourquoi n’utilisez vous pas les signes et les dévotions de Noël, pour le reste de l’année? Sans aucun doute enlevez l’arbre, qui deviendrait un risque d’incendie. Mais gardez, peut-être, une crèche dans votre chambre, ou un enfant Jésus dans une mangeoire. Et chantez des Krippenlieder (berceuses) à l’enfant.

Nous n’enlevons pas le crucifix sauf durant la Semaine Sainte. Si vous récitez déjà le Rosaire tous les jours, alors les lundis et samedis méditez sur la Nativité, mais tirez-en des leçons. Certains des plus grands tableaux de Marie montrent la jeune mère et l’enfant. Une des dévotions les plus importantes dans le monde est celle de l’Enfant-Jésus de Prague. En résumé, nous ne manquons pas d’occasions, ni de modèles.

En second, voyez Noël dans la messe. Les deux grands événements dans l’histoire humaine sont l’Incarnation et la Passion. et les deux nous sont vraiment re-présentées à chaque Messe. Ainsi, préparez vous à chaque Messe, comme vous vous êtes préparé à Noël durant l’Avent. Regardez vers le Seigneur élevé dans l’hostie comme nous le vénérons à l’Epiphanie.

Accueillez le comme vous désirerez recevoir l’enfant. L’universel appel à la sainteté est l’étoile qui nous appelle pour le trouver dans la Messe, et dans le tabernacle aussi, caché dans l’humilité, comme Il avait été caché loin de la pompe du monde, au fond d’une grotte. Imaginez vous rentrant de chaque Messe déterminé à faire des cadeaux aux autres,, et voyant cela comme un mini-Noël.

En troisième lieu, voyez l’Incarnation du Seigneur et estimez-la dans ses effets. Il y eut des disputes absurdes parmi les exégètes au sujet de savoir si Jésus était un personnage historique. La discussion peut être envisagée que si nous regardons longuement des documents, les prendre comme étant le seul héritage du Seigneur.. Mais il n’est pas plus possible de douter de sa réalité historique concrète que de douter qu’un patriarche existait en regardant une grand famille, avec ses nombreuses générations se succédant dans le temps. Le processus sacramentel est après tout la continuation de l’Incarnation dans le temps. Considérez simplement les mots de la consécration à la Messe : Il les a prononcé et nous dit de les répéter; regarder ensuite le prêtre et voyez la présence divine, et vous voyez la cause et l’effet.

Finalement, célébrez Noël à chaque anniversaire. Comme Chesterton l’avait remarqué, la célébration de l’anniversaire d’une naissance est strictement chrétienne, car nous exultons alors à la simple existence d’un homme, non pas à quelque réalisation, ni même à la croissance à la maturité. Tout ceci était « un non-sens » pour les Grecs. Les célébrations d’un anniversaire sont les présents de la chrétienté au monde.

L’anniversaire d’un chrétien célèbre aussi une nouvelle naissance dans le baptême. Notre Seigneur a dit que ceux qui reçoivent un petit enfant en son nom le reçoivent lui-même, et il signifiait aussi qu’ils le recevaient en tant qu’enfant. Imitez cet amour que des Papes ont eu de façon notable pour les bébés. Imitez le aussi dans les anniversaires, qui célèbrent l’entrée de quelqu’un dans le monde en tant que bébé.

Il est possible que, sentant qu’il manquait une joie et une chaleur dans la vie d’Européens et d’Américains, certains artistes ont commencé à remplacer les crucifix par « le Christ élevé » une étrange apparence flottant devant une croix. Le diagnostique était peut-être correct, mais le remède erroné.

Le remède divin pour la dureté du coeur qui peine tellement Notre Seigneur, est, après tout, Noël.

Source : https://www.thecatholicthing.org/2019/01/08/four-ways-to-extend-christmas/


Mickael Pakaluk, un Aristotle scholar and Ordinarius de l’Académie Pontificale de Saint Thomas d’Aquin, est enseignant à la Bush School of Business and Economy à la Catholic University of America. Il réside à Hyattsville, MD, avec son épouse Catherine, qui enseigne aussi à la Bush School, et avec leurs huit enfants. Son récent livre, sur l’Evangile de Saint Marc, « The Memoirs of St Peter, » sortira chez Regnery Gateway en mars 2019.