Quand saint François apparut en vision à sainte Marguerite-Marie - France Catholique
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Quand saint François apparut en vision à sainte Marguerite-Marie

Saint François figure sur la fresque de la chapelle des Apparitions, à Paray-le-Monial parce qu’il a été présenté à sainte Marguerite-Marie par le Sacré-Cœur.
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Fresque du Sacré-Cœur, Paray-le-Monial

Fresque de la chapelle des Apparitions, Paray-le-Monial. Saint François d’Assise est à gauche, entre saint Jean et saint Charles de Foucauld. © Pascal Deloche / Godong

« Un jour de saint François, à mon oraison, Notre Seigneur me fit voir ce grand saint revêtu d’une lumière et splendeur incompréhensibles et élevé en un très haut et éminent degré de gloire, au-dessus des autres saints. » C’est ainsi que sainte Marguerite-Marie, messagère des apparitions du Sacré-Cœur à Paray-le-Monial, rapporte la vision qu’elle reçut du saint d’Assise, le 4 octobre 1673, jour de sa fête.

La gloire du « Poverello »

Pourquoi une telle « gloire » pour le Poverello ? « À cause de la conformité qu’il a eue à la vie souffrante de notre divin Sauveur […] et de l’amour qu’il avait porté à sa sainte Passion » et des stigmates qu’il en avait reçus, « ce qui l’avait rendu un des plus aimés favoris de son Sacré-Cœur, qui lui a donné un grand pouvoir d’obtenir l’application efficace du mérite de son Sang précieux, le rendant en quelque façon distributeur de ce divin trésor », précise Marguerite-Marie. À la fin de cette apparition, le Christ lui donna saint François « pour conducteur, comme un gage de son divin amour, pour me conduire dans les peines et souffrances qui m’arriveraient ».

Cette révélation du Sacré-Cœur n’est pourtant pas si surprenante. En effet, « le rôle de François d’Assise fut de remettre en évidence, aux yeux du monde, le mystère de l’amour divin dans le sacrifice du Calvaire. Et le moyen qu’il employa fut d’attirer les regards vers le Crucifix », dans lequel « il contemplait, avant tout, l’amour de Dieu se donnant à l’homme », explique le Père capucin Hilaire de Baranton (1864-1946), dans La Dévotion au Sacré-Cœur. Dans cette contemplation et cet amour du Crucifié, le Poverello accorda une « attention à la plaie du cœur [qui] ira en se fortifiant et […] deviendra bientôt une dévotion particulière, la dévotion au Sacré-Cœur ».

Celui qui chantait « Ô Christ ! Tu m’as ravi le cœur, comment mettrais-je un frein à l’amour dont je t’aime ? », n’a pas seulement voulu aimer l’amour en paroles mais dans sa chair, à travers ses stigmates qui lui ont fait, notamment, éprouver la douleur du transpercement du côté par la lance qui transperça le divin Cœur du Christ sur la Croix. Ainsi, François est un disciple à part : il porte en lui « l’image de son Seigneur crucifié, image non gravée sur la pierre ou le bois par la main de l’ouvrier, mais imprimée en sa chair par le doigt du Dieu vivant », rappelle saint Bonaventure, qui raconte sa stigmatisation dans sa Legenda Major. Comme lui, il n’est donc pas surprenant que les principaux héritiers de saint François aient aussi été des grands dévots du Sacré-Cœur : saint Antoine, Ubertin de Casale, sainte Claire et sainte Marguerite. L’ordre franciscain a donc eu un rôle essentiel dans l’expansion de cette dévotion, dès le Moyen Âge, donnant un écho fécond à la lamentation amoureuse de leur fondateur : « L’amour n’est pas aimé ! »

PRIÈRE DE L’OFFRANDE TOTALE
« Par amour de ton amour »
« Seigneur, je t’en prie, que la force brûlante et douce de ton amour prenne possession de mon âme et l’arrache à tout ce qui est sous le ciel, afin que je meure par amour de ton amour, comme Tu as daigné mourir par amour de mon amour. Amen. »

Saint François d’Assise