Les chrétiens sont appelés à être « le levain de toute la société ». D’une formule, le secrétaire général de l’Enseignement catholique au Liban, le Père Youssef Nassr, a résumé l’enjeu de la présence des chrétiens au Moyen-Orient : artisans de paix, ils restent essentiels au développement des pays de la région. Or celle-ci traverse aujourd’hui « trois épreuves », à commencer par l’émigration des jeunes – notamment des jeunes chrétiens – qui n’imaginent pas leur avenir dans leur pays par crainte ou manque dLa carte des établissements scolaires soutenus par l’Œuvre d’Orient au Moyen-Orient.’opportunités de carrières. Seconde épreuve : celle de l’instabilité, à cause des guerres qu’a subies la région.
Une éducation de qualité pour tous
Enfin, celle de la pauvreté. « Il n’y a pas de chrétiens qui vont bien dans des pays qui vont mal, comme il n’y aura pas de chrétiens qui vont mal dans des pays qui vont bien », a insisté Mgr Pascal Gollnisch, directeur général de l’Œuvre d’Orient.
D’où l’importance d’offrir des perspectives d’avenir à la jeunesse de ces pays en dispensant – à tous – une éducation de qualité. Le total des élèves inscrits dans des écoles gérées par l’Œuvre d’Orient représente 400 000 jeunes dans toute la région. « L’Œuvre d’Orient veut aider les élèves à croire en leur futur dans leur pays », affirme Mgr Pascal Gollnisch. Malgré les difficultés, il note une progression de l’état d’esprit dans les écoles : « 50 % des élèves imaginent rester dans leur pays d’origine pour construire leur vie, et 10 % dans un autre pays du Moyen-Orient. C’est une nette amélioration depuis deux ans », constate-t-il.
Relations avec la France
Mgr Pascal Gollnisch a insisté sur la nécessité de préserver l’éducation en français car celle-ci est aussi vecteur de valeurs qu’il veut transmettre aux élèves. La France apporte un soutien actif aux projets de l’association. Par exemple, le Fonds pour les écoles d’Orient a été créé en 2020 par l’État français pour soutenir l’Œuvre d’Orient et a permis de maintenir à flot plusieurs de leurs écoles. Dans le cas des établissements « semi-privés », cette aide financière a permis à des élèves en situation de précarité d’avoir accès à une éducation de qualité. Le colloque s’est d’ailleurs tenu avec le soutien de l’ambassade de France : S.E. Éric Chevallier, ambassadeur de France au Caire, y était présent.
Plus d’informations sur l’Œuvre d’Orient : https://oeuvre-orient.fr