Marie Bourquis, l’ange des trépassés - France Catholique
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Marie Bourquis, l’ange des trépassés

Dans le petit village de Vinay, en Isère, Marie Bourquis a laissé le souvenir d’une vie de prière pour les âmes du Purgatoire.
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La chapelle Notre-Dame-de-l’Osier à Vinay, dans l’Isère© Arnaud-Victor Monteux CC by-sa, et Marie Bourquis.

Vinay est connu pour l’apparition de la Vierge Marie à un huguenot farouche, Pierre Port-Combet, le 25 mars 1649. L’homme s’entêta à vouloir couper de l’osier un dimanche – qui plus est le jour de l’Annonciation. Mal lui en prit car du sang gicla des tiges d’osier coupé, tandis que la Mère de Dieu rappelait au bougre les commandements du Ciel. C’est ainsi que naquit un sanctuaire, lieu de pèlerinage vénéré sous le vocable de Notre-Dame de l’Osier.

Nul doute que la jeune Marie Drevon, née dans un village voisin le 20 mars 1793, fut élevée dans une grande ferveur mariale. Le 14 février 1816, elle épouse Jean-Joseph Bourquis. Moins d’un an plus tard, naît leur fille unique. Devenue veuve lorsque l’enfant a 6 ans, elle la confie aux oblats de Marie qui s’occupent du sanctuaire. Celle que l’on surnomme la veuve Bourquis peut alors se consacrer à ce qu’elle considère comme sa vocation : la prière pour les âmes du Purgatoire.


Elle implore la Reine du Ciel

Chaque jour – dès 4 heures du matin l’hiver, et plus tôt encore l’été –, les habitants la surprennent à se rendre au cimetière, près de la chapelle où apparut la Vierge Marie, un siècle et demi plus tôt. Avec sa lanterne à la main, elle s’agenouille devant chaque tombe et reste des heures à implorer la Reine du Ciel et Reine du Purgatoire de prendre au Paradis les âmes délaissées. Dans la commune, elle est surnommée « l’ange des trépassés » et des témoins rapportent que ses pieds ne touchent pas le sol lorsqu’elle se déplace entre les tombes. Elle finit sa visite lorsque la cloche du matin appelle à la messe, où elle offre sa fervente communion pour les défunts. Elle n’oublie pas, par ailleurs, de faire célébrer l’Eucharistie pour les morts et tout son argent est consacré à cette noble cause qui l’oblige à la pauvreté.

L’humble servante de Dieu

Sa réputation dépasse les frontières de Vinay et nombreux sont ceux qui l’accompagnent à sa dernière demeure, le 31 octobre 1869. Vingt ans plus tard, les paroissiens font élever un tombeau à sa mémoire. Lors du transfert des restes, le fossoyeur constate que son cerveau est très bien conservé. Cela sera considéré comme un miracle et encouragera la prière auprès de l’humble servante de Dieu qui résumait sa vie ainsi : « Sauver les âmes du Purgatoire par Marie. »