Août 1914. C’est dans le Morbihan, à Muzillac, que vit la famille Maguern au rythme des travaux de la ferme alors que la Grande Guerre commence. Chacun veut défendre sa patrie et en découdre avec les Boches. Gildas n’a pas 20 ans et lui aussi a son combat à mener. Un combat intérieur, âpre tant son cœur est partagé entre l’amour d’Anna et l’appel de Dieu. Quand son curé aborde la question de la vocation dans son dernier sermon, le désir du sacerdoce se ravive. Mais l’amour de la France l’appelle aux armes. Alors qu’il combat sur le front, son chemin croise celui d’un prêtre auprès d’un sergent mourant. L’abbé décèle sa vocation mais le père de Gildas, hostile, refuse de verser un seul centime au séminaire. Anna elle, est anéantie par ses rêves brisés de mariage. Mais comme guidée par la main de Dieu, c’est elle qui pourvoira aux frais de ses études.
♥♠ Une adaptation plus qu’honorable – avec un budget de 7 000 euros seulement ! – notamment dans l’église d’Yvignac-La-Tour (Côtes-d’Armor), par des costumes d’époque et des dialogues fidèles au roman. Mais le jeu des acteurs manque d’intensité.
♥♥ Magnificat, dernier roman de René Bazin, inspiré d’une histoire vraie, écrit en 1931 ne peut laisser indifférent par son souffle spirituel. D’où ce beau film sur l’abandon à la Providence qui n’est pas sans rappeler le lâcher-prise d’un Charles de Foucauld. « Mon Dieu que Votre volonté soit faite » semble dire Gildas à chaque acte posé, à chaque décision. Anna a intégré cette parole en son cœur comme une grâce qui vient effacer les derniers miasmes de sa révolte : quel est ce Dieu qui vient ruiner mes projets ? In fine, elle accepte Ses desseins pour prononcer à sa manière son fiat. Grâce à son obole, Gildas est devenu un alter Christus pour la gloire de Dieu et le salut des âmes. Magnificat !
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Film d’Ambroise Boulangé, produit par Stanislas Monin (Ermonia), avec Thomas Darras et Camille Repinçay (45 mn). T
Pour trouver les lieux de projection et les horaires : https://ermonia-productions.fr/billetterie-magnificat/