Macron voudrait que les Français lui répondent… - France Catholique
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« Ô Marie conçue sans péché »
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Macron voudrait que les Français lui répondent…

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Dans sa Lettre aux Français destinée à lancer le « grand débat » qu’il souhaite d’ici le 15 mars, Emmanuel Macron interpelle ses concitoyens et sollicite leur avis sur quatre grands thèmes : 1. Les impôts, les dépenses et l’action publique ; 2. L’organisation de l’Etat et des collectivités publiques ; 3. La « transition écologique » déjà tant évoquée ; 4. le renforcement de la démocratie et de la citoyenneté, une démarche aujourd’hui apparue comme nécessaire…

D’abord, le président de la République se déclare en faveur d’une « société dans laquelle pour réussir on ne devrait pas avoir besoin de relations ou de fortune, mais d’effort et de travail ». Constatant le trouble actuel des esprits, présent en Europe comme en France, il refuse la violence et la « mise en accusation générale », considérant que « si tout le monde agresse tout le monde, la société se défait »…

Macron interroge les Français sur plusieurs points-clés, en particulier les économies qui leur semblent « prioritaires à faire »…, les services publics à supprimer comme dépassés ou trop chers, ou au contraire à créer, et ceux-là, « comment les financer »…

Autres questions : y a-t-il trop d’échelons administratifs ou de niveaux de collectivités locales ? Faut-il renforcer la décentralisation et donner plus de pouvoir de décision et d’action au plus près des citoyens ? Une éventuelle réorganisation de l’Etat et du fonctionnement de l’administration…, notamment face au défi des territoires les plus en difficulté.

Comment financer la transition écologique : comment rend-t-on les solutions concrètes accessibles à tous ?

Comment améliorer le système de représentation démocratique des citoyens, sachant qu’aujourd’hui, « beaucoup ne se sentent pas représentés à l’issue des élections »… Concrètement, faut-il reconnaître le vote blanc ? Faut-il « rendre le vote obligatoire » ? « quelle est la bonne dose de proportionnelle aux élections législatives pour une représentation plus juste de tous les projets politiques ? » Faut-il « limiter le nombre de parlementaires ou autres catégories d’élus » ? Quel rôle le Sénat et le Conseil économique, social et environnemental doivent-ils jouer « pour représenter nos territoires et la société civile » ?

Emmanuel Macron pose aussi la question de l’accroissement du recours aux referendums, et celle de savoir « qui doit en avoir l’initiative ».

Il aborde également la question toujours sensible de l’immigration et de l’intégration : souhaite-t-on que l’on puisse fixer en la matière « des objectifs annuels définis par le Parlement » ?

Il appelle enfin les Français à « évoquer n’importe quel sujet concret dont vous auriez l’impression qu’il pourrait améliorer votre existence au quotidien ».

En effet, il dit vouloir « transformer les colères en solutions »… Afin de « bâtir un nouveau contrat pour la Nation ».

Actuellement, la démarche du Président de la République rencontre des réactions mitigées, marquées par le scepticisme et par la persistance de fortes réticences, en cette période de malaise marquée par le mouvement des Gilets jaunes. La classe politique, elle-même déstabilisée ou saisie par une grande effervescence, se montre très rétive au dialogue. Au sein du dernier carré des « Républicains », un Laurent Wauquiez se hasarde à lancer son propre appel aux Français, au milieu de la confusion générale. Pourtant, le temps de la réflexion est peut-être venu, pour renouer un dialogue constructif, vers un retour à la paix civile et à des propositions d’avenir.

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Photo : © Kremlin.ru