Le Père Jacques Sevin, apôtre du Sacré-Cœur - France Catholique
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Le martyre des carmélites
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Le Père Jacques Sevin, apôtre du Sacré-Cœur

C’est dans sa foi ardente et sa profonde dévotion au Sacré-Cœur qu’il faut chercher la source de toute l’œuvre du Père Sevin.
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Écusson du drapeau français avec un Sacré-Cœur brodé sur la manche. Dans le passant de la chemise un béret avec la croix scout.

© Pascal Deloche /Godong

Le scoutisme catholique français est enraciné dans la spiritualité du Sacré-Cœur. Celle que vivait intensément son fondateur, comme le révèlent nombre de ses prédications, lettres, notes de retraites… Il évoquait également cette dévotion – sans oublier son grand amour de la Vierge Marie – dans ses poèmes et ses chants, dans lesquels il révélait le fond de son âme. « Mon cœur n’aimera rien que votre Sacré-Cœur ! », écrivait-il. Ou encore : « C’est sur Jésus-Christ que ma force se fonde, son Cœur bat sur mon cœur, sa main tient dans ma main. »

La maison du Cœur sacré

Cet amour du Cœur de Jésus lui vient en particulier de son amitié spirituelle avec sainte Marguerite-Marie Alacoque et saint Claude La Colombière. Il enseigne aux jeunes les promesses du Sacré-Cœur données à la visitandine, et les exhorte à l’intimité avec ce divin Cœur – en particulier en se consacrant chaque jour au Sacré-Cœur par des prières qu’il leur proposait, comme celle-ci : « Cœur de Jésus, je te consacre mon faible et misérable cœur, qu’il soit à toi seul réservé. […] Sois mon refuge dans la bourrasque, ma paix dans les tentations. Et puisqu’en toi j’ai trouvé ma maison, fais que j’y demeure jusqu’au jour où tu deviendras mon ciel pour l’éternité. »

Le 4 août 1922 – premier vendredi du mois –, lors du premier camp national, devant 600 jeunes, le Père Sevin consacre le scoutisme français au Sacré-Cœur. Aux religieuses de l’ordre de la Sainte-Croix de Jérusalem, qu’il a fondées en 1944, il confie la mission première de « contempler et adorer les merveilles du Cœur du Bien-Aimé », en se mettant au service de la jeunesse.

Un an avant sa mort, il se consacre une dernière fois au Sacré-Cœur (lire ci-dessous).

Il meurt le 19 juillet 1951, après la messe, en tenant son crucifix : « Lui, c’est mon Compagnon ! », dit-il dans un dernier souffle.

Prière du Père Sevin au sacré-Cœur
« Je vous consacre tout ce que je suis »
« Ne rejetez pas, Jésus, toute cette misère qui vient se réfugier dans votre Cœur : sauvez-moi de moi-même et faites ce miracle qu’avant de mourir je sois enfin tout à vous ! […] Faites que rien ne vienne me ravir à votre amour, ne me sépare de vous et ne profane cette consécration. Gardez, protégez comme vôtres, mon âme, mon corps, mon esprit, mon imagination, mon cœur et mes sens. Qu’il n’y ait rien en moi qui ne soit à vous et à vous seul, et recevez-moi tout entier en votre infinie miséricorde. Je vous consacre tout ce que je suis, tout ce que j’ai, tout ce que je fais et ferai encore en ce monde, toutes les âmes que vous m’avez confiées. Gardez toutes ces âmes en votre amour : qu’elles au moins deviennent aussi saintes que vous le désirez, qu’elles ne fassent point échec à votre tendresse…

Ô Jésus, Jésus bien-aimé, Jésus, malgré tout, seul aimé, puisque je veux être vôtre, prenez-moi et faites-moi saint à tout prix, même malgré moi ! C’est impossible à ma misère, ce n’est qu’un jeu à votre miséricorde, et je vous le demande avec la plus obstinée confiance, car si je puis justement désespérer de moi-même, je sais que je n’espérerai jamais trop de votre puissance et de votre bonté. Cœur de Jésus, pour ma vie et pour ma mort, pour moi-même […] de tout mon cœur et de toute ma volonté, j’ai confiance en vous ! » (16 juin 1950).