Le proxénétisme et la prostitution spécifiques aux cités des banlieues se sont développés ces dernières années en France au point d’inciter la Cour d’appel de Paris à donner l’alerte à ce sujet.
Appelant à la vigilance, la procureure générale a signalé aujourd’hui que ces faits touchent des filles mineures. L’Office central pour la répression de la traite des êtres humains a noté globalement de très fortes augmentations de la prostitution des mineurs depuis 2014 : ce phénomène « procède à la fois d’une avidité pour l’argent et d’une banalisation extrême de l’acte sexuel », celle-ci étant « exacerbée par l’explosion de la pornographie », explique-t-on.
Le nouveau type de proxénétisme des cités entretient les filles mineures dans l’illusion qu’elles ne sont pas des prostituées, mais qu’elles poursuivent simplement des relations d’« amitié », alors même qu’elles peuvent se laisser exploiter dans des proportions monstrueuses… Ceci souvent avec l’aide de la drogue. Dans ce contexte, il est devenu urgent de détruire le mythe d’une prostitution anodine, et d’alerter les parents contre les risques encourus par leurs enfants.
Un groupe de gynécologues a lancé un cri d’alarme contre l’influence accrue de la pornographie sur les mineurs dans le cadre d’une multiplication des canaux technologiques d’accès aux images les plus dégradantes, comme autant de vecteurs de perversion.
