«Jésus-Christ, dans sa sainte humanité, m’est apparu tenant en main un Cœur […] tout couvert d’épines aiguës. » Nous sommes en 1787, deux ans avant la Révolution française. Par cinq fois, le Christ se manifeste à une religieuse du monastère de la Visitation de Nantes, Sœur Marie-Anne Galipaud, surnommée « la sainte Sœur de Nantes ».
En lui présentant son Cœur « foulé aux pieds, bafoué, méprisé et oublié », il lui répète le message qu’Il avait délivré, plus d’un siècle auparavant, à sainte Marguerite-Marie Alacoque : « Aime, adore, vénère ce Cœur. Fais ton possible pour le faire aimer, adorer, vénérer et vois si tu peux plonger tous les hommes dans cette ouverture sacrée ; mais, particulièrement, ranime, fortifie cette flamme dans mon petit peuple de la Visitation. Mais cet amour, je ne le veux pas en paroles, mais en imitation. »
La supérieure, Mère Claude-Marie de Bruc (1728-1812), s’emploie alors à diffuser largement l’image du Sacré-Cœur de Jésus, le Christ ayant demandé à sainte Marguerite-Marie qu’elle soit « exposée et portée sur soi, et sur le cœur, pour y imprimer son amour ». Les sœurs de la Visitation de Nantes se mettent à l’ouvrage, peignant des images et cousant des scapulaires du Sacré-Cœur, appelés « sauvegardes » en raison des protections spirituelle et temporelle qu’elles procurent. La coutume s’en était perdue mais, depuis le 16 octobre 2007, la Visitation de Nantes a repris la confection et la distribution des « sauvegardes » afin que la dévotion au Sacré-Cœur de Jésus se répande à travers le monde.
Sur Internet de la Visitation de Nantes