Le chant grégorien, une porte sur le Ciel - France Catholique
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États-Unis. Dieu dans la campagne
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Le chant grégorien, une porte sur le Ciel

La prochaine édition des Rencontres grégoriennes aura lieu du 25 au 27 octobre, à Strasbourg, avec près de 120 participants. Entretien avec le Frère Médéric Bertaud, Missionnaire de la Miséricorde divine et organisateur de ce week-end.
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Pourquoi ces Rencontres ?

Frère Médéric Bertaud : Elles sont un lieu de transmission et de formation du grégorien, pour les catholiques de toutes sensibilités liturgiques, attachés à la belle liturgie et désireux d’apprendre ce chant. Les intervenants sont tous de très haut niveau mais les participants, eux, sont de tous niveaux : 25 % sont débutants. Il y a donc des ateliers adaptés.

Quel est l’objectif ?

Il est triple. Nous souhaitons former les personnes – jeunes, laïcs et clercs – engagées en paroisse pour le service musical de la liturgie. Nous espérons aussi renforcer l’unité au sein de l’Église, afin de sortir des préjugés. Le chant grégorien est souvent confondu avec la liturgie traditionnelle. Or 50 % des participants de ces rencontres n’en sont pas des habitués, et la moitié des offices de la session ne le sont pas non plus. Enfin, nous désirons développer la connaissance de ce chant, en vue d’une nouvelle évangélisation – dans un esprit d’obéissance à l’Église – car nous constatons qu’il touche beaucoup de personnes non croyantes ayant une grande soif spirituelle.

En quoi ce chant est-il actuel ?

C’est un trésor qui appartient à la Tradition vivante de l’Église qu’elle reconnaît, selon la Constitution sur la liturgie du concile Vatican II, comme « le chant propre de la liturgie romaine », qui doit y « occuper la première place ». Le grégorien répond à une soif de beauté, de sacralité, d’ancrage et de mystère chez de plus en plus de jeunes. Les moins de 30 ans représentent 43 % des inscrits ! Il faudrait donc que, dans toutes les paroisses, la liturgie – traditionnelle ou non – réponde à l’urgence de cette soif. Le grégorien peut y contribuer.

Quels en sont les fruits spirituels ?

Il a de nombreuses vertus. Comme il ne ressemble à rien de notre vie quotidienne, lorsqu’on l’entonne, on entre dans un autre monde. Comme l’encens, les beaux ornements, etc., c’est un signe sensible qui nous fait prendre conscience que Dieu, le « Tout Autre », se rend présent au milieu de nous. Par ailleurs, la langue latine n’est utilisée qu’avec Dieu : c’est donc la langue sacrée par excellence. Ce chant est aussi la mise en musique, depuis mille cinq cents ans, de la Parole de Dieu : il a été composé par des saints, des clercs… pétris d’Écriture sainte et de musique. Au point que beaucoup d’écrits de l’Église disent qu’il est aussi inspiré que la Parole de Dieu ! Il a donc une vertu spirituelle très forte : il façonne des âmes de prière, des âmes contemplatives. Enfin, c’est un patrimoine spirituel immense. Il y a des pièces de grégorien pour tous les jours, tous les offices, toutes les heures de l’année liturgique !

Vous proposez une formule Juventus. De quoi s’agit-il ?

C’est une session d’une journée adaptée pour les lycéens.