La question se pose depuis longtemps mais jusqu’ici n’a reçu que des réponses parcellaires : c’est une femme venue de l’islam, Lydia Guirous, qui donne un aperçu singulièrement clairvoyant dans un ouvrage récent au titre fort : « Ça n’a rien à voir avec l’islam ? », publié par les éditions Plon.
Ainsi aborde-t-elle des thèmes que l’on pourrait en vérité qualifier de ravageurs, adjectif juste à plusieurs titres : le premier de ces sujets va droit au but, qui n’hésite pas à déclarer « l’échec de l’islam de France » ! Elle en tire des conclusions que tout Français de quelque position politique que ce soit gagnerait à les étudier sans complexes – quoique certains hésiteront sans doute fortement à s’avancer sur des terres aussi dangereusement exposées aux censures vigilantes et imparables que ne manqueront pas de publier certains journalistes intellos situés au sein de la Grande Gauche.
Cela dit, qui ne comprendra combien la question de la « compatibilité de l’islam avec la France » ne se trouve pas être au cœur de la situation actuelle de notre pays ? Lydia Guirous, née en Algérie mais arrivée jeune à Roubaix, aujourd’hui de culture musulmane tout autant que française, écrit avec justesse et sérénité : « Être musulman n’est ni une immunité ni une capacité, ni un passe-droit : assumons enfin la part de responsabilité des dérives de l’islam et d’une partir des musulmans de France. »
En son écrit de fervente militante de la cause des femmes, cette combattante appartenant au bureau politique des Républicains entend nous prévenir avant que le pire ne pénètre au cœur de notre société. Elle s’adresse ainsi à chacun de nous mais particulièrement à tous les responsables qui, sous couvert de l’arme si commode de l’islamophobie, se taisent courageusement et refusent d’affronter le problème chaque jour grandissant d’un certain islam qui fragilise notre peuple déjà trop peu éclairé à ce sujet : parlant du voile qui transforme les musulmanes en « hommes-sandwichs », elle n’hésite pas à s’alarmer sur l’instrumentalisation des femmes afin de « démontrer la fore avancée de l’islamisme qui aide à renforcer un redoutable intégrisme ». Elle alerte en outre sur un danger que nul n’ose évoquer, celui d’une guerre civile au cours des vingt ou trente prochaines années.
Cet ouvrage est trop riche, aussi trop précis, pour que j’ose en donner ici une analyse qui serait naturellement indigente parce que trop courte : si donc cet ouvrage se trouve un lecteur je lui suggère de commander sans tarder un exemplaire chez son proche libraire afin de pouvoir, lentement et avec soin, étudier et retenir ce que nous livre l’auteur : combien il devient nécessaire que tous ceux qui peuvent participer au grand œuvre qu’elle évoque : refonder l’islam, priorité pour les musulmans et « geste qu’attendent de nous nos compatriotes ».
Il convient également de concevoir, dit-elle, que « tous les musulmans (qui) ne comprendront pas qu’ils sont globalement responsables … de leurs propres turpitudes, les choses n’avanceront pas et le fameux « vivre-ensemble » reculera… »
Les premiers lecteurs auxquels je suggère de se doter de ce « savoir » et de cette « compréhension » ne peuvent être que des députés et des sénateurs, des maires aussi bien de grandes, moyennes et petites villes que de banlieues et de villages, afin notamment qu’ils aient l’intelligence de faire venir chez eux Lydia Guirous en vue de saines et grandement utiles conférences.