«Notre Sauveur, mes bien-aimés, est né aujourd’hui : réjouissons-nous ! Il n’est pas permis d’être triste, lorsqu’on célèbre l’anniversaire de la vie. Celui-ci détruit la crainte d’avoir à mourir, Il nous donne la joie de l’Éternité promise. Personne n’est tenu à l’écart de cette allégresse, car le même motif de joie est commun à tous. Notre Seigneur, chargé de détruire le péché et la mort, n’ayant trouvé personne qui en fût affranchi, est venu en affranchir tous les hommes. Que le saint exulte, car il approche du triomphe. Que le pécheur se réjouisse, car il est invité au pardon. Que le païen prenne courage, car il est appelé à la vie.
En effet, le Fils de Dieu, à la plénitude des temps fixée dans la profondeur impénétrable du plan divin, a épousé la nature humaine pour la réconcilier avec son Créateur ; c’est ainsi que le démon, inventeur de la mort, allait être vaincu par cette nature même qu’il avait vaincue. […] Mes bien-aimés, il nous faut donc rendre Grâce à Dieu le Père, par son Fils, dans l’Esprit Saint ; avec la grande Miséricorde dont Il nous a aimés, Il nous a pris en pitié, et lorsque nous étions morts par suite de nos fautes, Il nous a fait revivre avec le Christ pour que nous soyons en Lui une nouvelle création, une nouvelle œuvre de Ses mains.
Rejetons donc l’homme ancien avec ses agissements, et puisque nous sommes admis à participer à la Naissance du Christ, renonçons à notre conduite charnelle. »