Les rôles sont inversés. Ce n’est pas la mère qui admoneste son fils, c’est le fils qui fait la leçon à sa mère. Nous sommes au Ve siècle. Gwladys – ou Gladys, ou Gwaldis – est la fille aînée de Brychan, roi des Silures et père de… 24 enfants ! Elle épouse Gundleus, prince du pays de Galles. Volage et insouciante, elle reçoit régulièrement des remontrances de son fils Cadoc – en latin Docus.
Mais les biographes ne s’accordent pas tous sur le début de cette histoire. L’un dit que Cadoc fut « élevé par des parents qui illustraient leurs vertus et leur noble origine », et que son père fit construire un ermitage près d’une église, où il se retira. L’autre affirme que « Gwladys mena la vie dure à son mari en lui faisant subir nombre d’infidélités »… En revanche, la fin de l’histoire est concordante : veuve, Gwladys se convertit et change de vie. Elle se retire dans la vallée de l’Ebbw et mène une vie de solitude et de pénitence.
Quant à son fils, il fonde le grand monastère de Llan-Carvan, qui devient centre d’études et refuge des pauvres. Il finira aussi sa vie comme ermite. Il est fêté le 24 janvier.
Étymologie du nom
Étymologie celtique : glad, « richesse » ou de l’anglais glad, « joyeux » ou du gallois gwladys, « qui règne sur l’espace ».
Célébrités
Curieusement, Gwladys n’apparaît sur nos calendriers qu’en 1969. Elle détrône Jonas, Barachise, Second, Eustathe, Diesnode, Ludolphe, Juéry, Gondlée, Victorin, Pasteur, Eumaque, Aule, Longin, tous fêtés à ce jour au martyrologe romain…
Ce prénom était très en vogue en Angleterre au XIXe siècle, mais il a quasiment disparu aujourd’hui. En France, il était inusité jusque dans les années 1970. Son apparition, l’année précédente, au calendrier y est pour quelque chose.
Pensée spirituelle
« Aime les membres de ta famille même quand tu n’apprécies pas ce qu’ils ont fait » (Kass Dotterweich).
Courte prière
« Seigneur, préservez-moi, préservez ceux que j’aime, / Frères, parents, amis et mes ennemis même /
Dans le mal triomphants » (Victor Hugo).
