François et la piété populaire - France Catholique
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Année sainte 2025 : la porte de l'espérance
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François et la piété populaire

Le Saint-Père a toujours manifesté un profond attachement envers la foi populaire.
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© Antoine Mekary / Godong

Lorsque François est élu, les cardinaux portent sur le trône de Pierre un fervent promoteur de la piété populaire. Alors archevêque de Buenos Aires, en Argentine, François avait ainsi joué un rôle de premier plan dans la rédaction du document final de la Conférence d’Aparecida, qui réunissait en 2007 les évêques d’Amérique latine. « La piété populaire pénètre délicatement l’existence personnelle de chaque fidèle, et bien qu’elle se vive dans une multitude de personnes, ce n’est pas une “spiritualité de masses” », relevait le texte, bien loin du dédain qui avait pu s’exprimer dans les années postconciliaires. Les évêques réunis à Aparecida insistant même sur la portée évangélisatrice de la piété populaire, « chemin éducatif » de la foi.

« La bougie allumée dans un humble foyer… »

Cette portée évangélisatrice se retrouve dans l’exhortation apostolique Evangelii gaudium (2013) dans laquelle François s’exclame : « Ne contraignons pas et ne prétendons pas contrôler cette force missionnaire ! », songeant notamment à la piété des « pauvres » : « Je pense à la foi solide de ces mères au pied du lit de leur enfant malade qui s’appliquent au Rosaire bien qu’elles ne sachent pas ébaucher les phrases du Credo ; ou à tous ces actes chargés d’espérance manifestés par une bougie que l’on allume dans un humble foyer pour demander l’aide de Marie. » Plus récemment, le pape a rappelé dans son encyclique Dilexit nos (2024) comment la dévotion au Sacré-Cœur, profondément populaire, avait été moquée par les jansénistes, dans une attitude « élitiste ».

François lui-même a plusieurs fois fait démonstration d’une piété populaire, comme lorsqu’il dépose, après chaque voyage, des fleurs au pied de l’icône de la Vierge de la basilique Sainte-Marie-Majeure. Ou encore lors de la bénédiction du monde depuis la place Saint-Pierre, avec le Saint-Sacrement, durant la crise sanitaire en 2020. Le geste n’avait pas eu besoin d’explication théologique pour être compris par le plus grand nombre de fidèles.