En Chine, une dévotion au Sacré-Cœur bien vivante - France Catholique
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Marie dans le plan de Dieu
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En Chine, une dévotion au Sacré-Cœur bien vivante

Comme dans de nombreux pays, le culte du Sacré-Cœur s’est implanté en Chine grâce aux missionnaires, dès le XVIIe siècle.
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Cathédrale du Sacré-Cœur à Canton (Chine).

Cathédrale du Sacré-Cœur à Canton (Chine). © Tim Wu/ CC by-sa

La dévotion au Sacré-Cœur est très importante en Chine. Elle est le fruit du travail inlassable d’une longue chaîne de missionnaires ayant offert leur vie pour la conversion des âmes de ce pays. C’est au XVIIe siècle que ce culte entre en Chine, avec le jésuite Jean-Charles Froissard de Broissia (1660-1704). À sa suite, le Père Romain Hinderer (1688-1744), lui aussi jésuite, est un apôtre fervent du Sacré-Cœur : il en diffuse la dévotion au cours de ses 40 années de mission en Chine. « Si mon espérance ne me trompe, c’est par la grâce du divin Cœur que la mission de Chine ne sera pas seulement conservée, mais encore s’élèvera plus haut qu’elle ne fut jamais », prédit-il en 1725. Il est le premier à bâtir une grande église en son honneur, à Hangzhou, achevée en 1732. Appuyé sur cette puissante dévotion, il obtient, avec ses confrères, des dizaines de milliers de conversions. Après lui, la chaîne missionnaire se poursuit, au XVIIIe siècle, par le biais de nombreuses congrégations religieuses. Les jésuites fondent, notamment, dans les montagnes du Sichuan, la Colonie du Sacré-Cœur, petite société chrétienne où vivaient plus de 6 000 Chinois. « Le Sacré-Cœur se ménage des adorateurs dans ce canton. Quelle consolation ne serait-ce pas pour vous de voir, dans toutes les maisons de nos chrétiens, l’image de ce divin Cœur, et de les entendre réciter chaque vendredi les prières désignées pour l’honorer ! », écrit le Père Louis du Gad, jésuite, en 1745.

Pierres des catacombes

Au XIXe siècle, les confréries, sociétés, congrégations et églises dédiées au Sacré-Cœur se développent. Mgr Guillemin, évêque des Missions étrangères, fait bâtir à Canton une cathédrale dédiée au Sacré-Cœur, dont les deux premières pierres proviennent des catacombes de Rome. Achevée en 1888, elle est réputée la plus belle de Chine.

Le 30 mai 1900, face à la révolte des Boxers – contre les Européens – qui menacent d’envahir Pékin, détruisant les trois quarts des églises et massacrant près de 20 000 chrétiens, le vicaire apostolique, Mgr Favier, demande à ses missionnaires de se consacrer au Sacré-Cœur, sur le modèle de la consécration du genre humain faite, un an plus tôt, par Léon XIII. Le 15 juin, la Vierge Marie apparaît, accompagnée de saint Michel et d’une armée d’anges, au-dessus de la cathédrale assiégée du Pé-Tang, poussant les Boxers à capituler.

La dévotion au Sacré-Cœur est toujours très vivante en Chine. Chaque année, en juin, pendant le mois qui lui est consacré, de nombreux pèlerinages et cérémonies ont lieu dans toutes les régions. Des centaines d’églises et une quinzaine de cathédrales lui sont consacrées dans le pays.