Djamila, ex-musulmane : "Avec la foi catholique, j'ai découvert le pardon" - France Catholique
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Le Liban chrétien
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Djamila, ex-musulmane : « Avec la foi catholique, j’ai découvert le pardon »

Djamila a quitté l’islam pour embrasser le catholicisme après une longue quête.
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«Lorsque j’étais musulmane, je me suis toujours posé des questions sur le Dieu que l’islam nous intime de craindre. Nous ne le connaissons pas et il nous est demandé d’être des serviteurs qui devraient aveuglément lui obéir. Nous prions mais nous ne savons pas qui nous prions ! Je me suis alors demandé : “Qui est ce Dieu unique, à la source de toutes les religions, mais que nous ne percevons pas tous de la même façon ?

Mes recherches m’ont amené à comprendre que le Dieu des chrétiens permettait de le connaître à travers son Fils Jésus et que ce Dieu n’était qu’Amour. Ce fut pour moi un bouleversement. Comment avoir peur d’un Dieu qui vous aime ? L’islam ne peut pas parler de l’amour de Dieu, il n’en est pas pénétré. J’ai compris dès lors que le Coran n’offre qu’une vision très humaine des choses, assortie de commandements dépassés comme le fait de frapper sa femme si elle manque à ses devoirs d’obéissance. En revanche, comment ne pas percevoir de souffle divin dans la Bible à travers la lecture de textes comme celui du livre d’Isaïe qui décrit “le serviteur souffrant”, “homme de douleur abandonné par les hommes”, préfigurant ainsi la Passion du Christ ?

« J’ai découvert le pardon »

Dans la religion catholique, j’ai aussi découvert le pardon. Jésus a donné sa vie pour nous sur la Croix et nous demande de pardonner comme il l’a fait, alors qu’il a vécu les plus indicibles douleurs. Après les attentats du 13 novembre 2015, j’ai prié pour les victimes du Bataclan et des terrasses. Cependant, j’ai entendu aussi au fond de moi-même l’injonction : “Prie pour les meurtriers et leurs parents.” Le Christ a aussi donné sa vie pour les musulmans, il les aime et veut les amener à lui, comme il l’a fait pour moi en venant me chercher tout doucement. Quelle joie depuis mon baptême de vivre la liberté des enfants de Dieu ! C’est vraiment la force du catholicisme de se savoir pardonné et sauvé. L’islam ne connaît pas la miséricorde, le Dieu du Coran ne pardonne qu’à ceux qui sont bons !

Par ailleurs, le musulman gagne son salut par ses propres moyens mais sans la promesse d’une vie en Dieu. Là encore, la vie est placée sous le signe de la crainte. Combien vaut tel acte pour espérer le paradis ? Le croyant n’a pas de repère, hormis celui qui meurt en martyr avec la promesse d’être entouré de 70 vierges… Dans le catholicisme, outre la liberté, nous sommes appelés à vivre de l’Espérance. Cela change tout dans la façon de mener sa vie en attendant l’éternité.»

Musulmane, Jésus m’a libérée, Djamila Djelloul, éd. Artège, avril 2024, 200 pages, 17,90 €.