François et l’Eucharistie - France Catholique
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Pontificat de François - numéro spécial
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François et l’Eucharistie

« Synthèse de toute l’existence de Jésus », l’Eucharistie est un sacrement primordial, auquel les catholiques ne doivent pas s’habituer.
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© Antoine Mekary / Godong

Croire en la messe
Audience générale, 7 mars 2018.
« Ceci est mon Sang, ceci est mon Corps. » C’est Jésus lui-même qui a dit cela. Nous ne devons pas avoir d’étranges pensées : « Mais, comment se fait-il que… » C’est le Corps de Jésus, c’est tout ! La foi : la foi nous vient en aide ; avec un acte de foi, nous croyons que c’est le Corps et le Sang de Jésus. C’est le « mystère de la foi », comme nous disons après la consécration. Le prêtre dit : « Mystère de la foi » et nous répondons par une acclamation. En célébrant le mémorial de la mort et de la résurrection du Seigneur, dans l’attente de son retour glorieux, l’Église offre au Père le sacrifice qui réconcilie ciel et terre : elle offre le sacrifice pascal du Christ en s’offrant avec lui et en demandant, en vertu de l’Esprit Saint, de devenir « dans le Christ un seul Corps et un seul Esprit ».


Perpétuelle Première communion
Angélus de la Fête-Dieu, 23 juin 2019.
L’Eucharistie est la synthèse de toute l’existence de Jésus, qui a été un unique acte d’amour au Père et à ses frères. […] Nous ne devons pas nous habituer à l’Eucharistie ni aller communier par habitude : non ! Chaque fois que nous nous approchons de l’autel pour recevoir l’Eucharistie, nous devons véritablement renouveler notre « Amen » au Corps du Christ. Quand le prêtre nous dit « le Corps du Christ », nous disons « Amen » : mais que ce soit un « Amen » qui vienne du cœur, convaincu. C’est Jésus, c’est Jésus qui m’a sauvé, c’est Jésus qui vient me donner la force de vivre. C’est Jésus, Jésus vivant. Mais nous ne devons pas nous y habituer : chaque fois doit être comme s’il s’agissait de la première communion.

La fraction du pain
Messe de la Fête-Dieu, 6 juin 2021.
Jésus qui rompt le Pain, c’est le geste eucharistique par excellence, le geste identitaire de notre foi, le lieu de notre rencontre avec le Seigneur qui s’offre pour nous faire renaître à une vie nouvelle. Ce geste aussi est bouleversant : jusqu’alors on immolait des agneaux et on les offrait en sacrifice à Dieu, maintenant c’est Jésus qui se fait agneau et s’immole pour nous donner la vie. Dans l’Eucharistie, nous contemplons et adorons le Dieu de l’amour. C’est le Seigneur qui ne rompt personne mais qui se rompt lui-même. C’est le Seigneur qui n’exige pas de sacrifices mais qui se sacrifie lui-même.

C’est le Seigneur qui ne demande rien mais qui donne tout. Pour célébrer et vivre l’Eucharistie, nous aussi nous sommes appelés à vivre cet amour.


Garder le sens du dimanche
Audience générale, 13 décembre 2017.
Certaines sociétés sécularisées ont égaré le sens chrétien du dimanche illuminé par l’Eucharistie. Cela est un péché ! Dans ces contextes, il est nécessaire de raviver cette conscience, pour retrouver la signification de la fête, la signification de la joie, de la communauté paroissiale, de la solidarité, du repos qui restaure l’âme et le corps. De toutes ces valeurs, l’Eucharistie est maîtresse, dimanche après dimanche. […] Sans le Christ, nous sommes condamnés à être dominés par la fatigue du quotidien, avec ses préoccupations, et par la peur du lendemain. La rencontre du dimanche avec le Seigneur nous donne la force de vivre l’aujourd’hui avec confiance et courage et d’aller de l’avant avec espérance.

C’est pour cela que nous, chrétiens, allons à la rencontre du Seigneur le dimanche, dans la célébration eucharistique. La communion eucharistique avec Jésus, ressuscité et vivant pour l’éternité, anticipe le dimanche sans crépuscule, quand il n’y aura plus de fatigue, ni de douleur, ni de deuil, ni de larmes, mais seulement la joie de vivre pleinement et pour toujours avec le Seigneur. C’est également de ce repos bienheureux que nous parle la Messe du dimanche, en nous enseignant, tout au long de la semaine, à nous confier entre les mains du Père qui est aux cieux.