Le baptême imprime un caractère indélébile. Aucun acte ne peut l’effacer, même s’il est possible d’apposer une mention sur un registre de baptême signalant une demande de radiation. Un curé m’a raconté qu’un homme lui avait téléphoné dans ce sens ; le prêtre l’a invité à le rencontrer, et le demandeur est reparti tout content avec le Catéchisme de l’Église catholique sous le bras.
Sur le plan canonique, la demande d’être débaptisé – terme impropre qui veut en réalité dire renier son baptême – constitue une apostasie, c’est-à-dire un rejet total de la foi chrétienne. En plus d’être un péché grave, elle constitue un délit canonique, puni par l’excommunication latae sententiae – une sanction terrible, car elle sépare le baptisé du reste de l’Église et l’empêche de recevoir les sacrements. Cependant, l’Église facilite le plus possible le retour des pécheurs, car c’est ce qu’elle désire le plus au monde. Une personne ayant apostasié ne doit pas désespérer du pardon de Dieu.
Si cette personne désire plus tard se réconcilier avec Dieu et avec l’Église, il lui suffit d’aller se confesser à n’importe quel prêtre. En principe, celui-ci ne peut pas lever l’excommunication mais, dans la confession, s’il voit qu’il est dur au pénitent de rester en état de péché mortel, il pourra lui donner l’absolution. Puis il contactera le chanoine pénitencier ou l’évêque du diocèse, sans révéler le nom du pénitent, pour lui demander une pénitence. Le pénitent doit revenir voir le prêtre dans le délai d’un mois après la confession pour que celui-ci lui communique la pénitence.