À Vallet (Loire-Atlantique), l’église Notre-Dame-de-l’Assomption a accueilli en décembre une relique de saint Charbel (1828-1898) : du sang de ce grand saint libanais, auteur de près de 30 000 miracles (lire FC n° 3873). Elle a été placée le 10 février dernier dans une châsse pour être exposée en permanence.
Il y a deux ans, un paroissien avait été guéri par l’intercession de saint Charbel. Pour rendre grâce, l’abbé Hervé Godin avait fait installer une statue du saint dans l’église. Il a ensuite formulé une demande auprès du monastère Saint-Maron d’Annaya – celui où Charbel fut moine avant d’être ermite – pour obtenir une relique. La cérémonie d’accueil de cette relique a eu lieu le 7 décembre. Un millier de personnes s’était rassemblé pour l’occasion. « Ce fut un moment de grâce exceptionnel, plein de ferveur et de piété », raconte l’abbé Godin.
La promesse de Saint Louis
L’abbé Godin y voit un « signe du Ciel et un encouragement à ce que la France reprenne sa place de fille aînée de l’Église ». C’est en effet depuis la promesse de Saint Louis, en 1250, que la France est protectrice du Liban : « Il est important pour le Liban que la France reste sa grande sœur spirituelle », témoigne l’abbé Godin. Sa paroisse est elle aussi historiquement sous le patronage de Saint Louis, qui s’était arrêté à Vallet avec sa mère, Blanche de Castille. Pour signifier ce lien spirituel entre Vallet, la France et le Liban, la relique sera placée dans la chapelle Saint-Louis.
Depuis deux mois, sa présence a déjà porté des fruits. Les priants défilent pour venir confier leurs intentions à l’ermite libanais. « Nous avons sans cesse des appels pour nous demander des messes et déposer des prières devant la relique du saint », confirme le curé de la paroisse.
Pour entretenir la dévotion à saint Charbel, l’abbé Godin a pour projet de dire une messe par mois pour toutes les intentions qui lui auront été déposées ; et d’organiser chaque année une veillée de vénération de la relique.
