Saint Tarcisius (IIIe siècle)
Sous les persécutions de l’empereur Valérien, à Rome, en 257, Tarcisius n’écoute que sa foi pour apporter la communion aux prisonniers fidèles au Christ. Le jeune garçon déclare au prêtre : « Envoyez-moi. Ma jeunesse sera le meilleur abri pour l’Eucharistie. » Sur le chemin de la prison, de jeunes païens l’identifient comme chrétien et le rouent de coups jusqu’à la mort, intrigués de ne pas le voir se séparer de ce qu’il porte avec précaution. Le lendemain, le prêtre retrouve le corps de Tarcisius et les Saintes Espèces préservées de la souillure. C’est grâce à l’hommage inscrit sur sa tombe par le pape saint Damase en 366 que nous connaissons l’histoire de ce martyr de l’Eucharistie, enterré dans les catacombes de Saint-Calixte.
Saint Louis de Gonzague (1568-1591)
« Nous nous en allons. Quel bonheur ! » murmure Louis de Gonzague, pendant son agonie. Béatifié moins de 15 ans après sa mort, le jeune jésuite est pour l’Église le modèle de pureté et d’innocence dans un monde paganisé et dissolu. Issu d’une famille italienne illustre, il a, dès l’âge de 7 ans, une conscience très claire de la notion du péché. À 12 ans, il reçoit pour la première fois la communion des mains de l’archevêque de Milan, saint Charles Borromée, proche parent des Gonzague, qui impressionne fortement l’adolescent. Dès lors, l’Eucharistie sera au centre de sa vie. Il assiste à la messe tous les jours, et il renonce à son droit d’aînesse et à sa couronne de marquisat pour se mettre au service des pauvres. Étudiant en théologie à Rome au moment où la peste le dispute à la famine, Louis de Gonzague demande la permission de se consacrer aux pestiférés. En soignant l’un d’eux, il contracte le mal et rend l’âme à 23 ans, dans la joie, quelques jours après une extase de plusieurs heures où il a connaissance de la date de son départ pour le Ciel : le jour de l’octave du Saint-Sacrement.
Saint Dominique Savio (1842-1857)
Sa Première Communion – faite à 7 ans et non à l’âge habituel de 12 ans – est pour Dominique un grand jour de joie où il prend quatre résolutions : « se sanctifier les jours de fête », « se confesser souvent », « communier aussi souvent que mon confesseur le permettra », enfin : « Jésus et Marie sont mes amis. Je préfère mourir plutôt que de pécher. » Le chapelain du village de Morialdo, dans le Piémont italien, lui avait permis l’accès à l’Eucharistie tant il était édifié par son intelligence et sa foi profonde. Une telle âme ne faisait pas mystère de vouloir être sainte dès l’enfance et, quand Dominique rencontre Don Bosco, à 12 ans, il en reste ce dialogue célèbre :
« Vous me conduirez à Turin pour étudier ?
– Il me semble que tu es une bonne étoffe pour faire un habit pour le Seigneur.
– Donc je suis l’étoffe et vous serez le tailleur. »
De santé fragile, Dominique n’aura pas le temps de devenir prêtre. Après trois ans passés à Turin auprès de saint Jean Bosco, il contracte la tuberculose et retourne dans son village. Le 9 mars 1857, vers 22 heures, son père est à son chevet. Dominique a juste la force de murmurer : « Adieu papa, Adieu !…Oh ! Que c’est beau ce que je vois ! », et la vie s’échappe. Il n’avait pas encore 15 ans. Pie XII le déclare saint et patron des adolescents en 1954.
Sainte Maria Goretti (1890-1902)
La dévotion à sainte Maria Goretti commence en Italie juste après sa mort, le 6 juillet 1902. La toute jeune fille,
bientôt âgée de 12 ans, vient de périr sous les coups de couteau assénés par un voisin, Alessandro Serenelli, qui ne supporte pas que la pieuse Maria se refuse à lui. Transportée à l’hôpital, elle prononcera ces dernières paroles : « Pour l’amour de Jésus, je pardonne, je veux qu’il vienne lui aussi avec moi au paradis. » Condamné à trente ans de prison, Alessandro se convertira après avoir vu en songe Maria vêtue de blanc. Libre, il sollicitera le pardon de sa mère et témoignera à son procès de béatification. La jeune fille, érigée en martyre de la pureté et en sainte du pardon, sera canonisée par Pie XII en 1950.
Saint José Sanchez del Rio (1913-1928)
« Maman, il n’a jamais été aussi facile de gagner le Ciel qu’aujourd’hui, et je ne veux pas perdre cette opportunité. » Voilà ce que déclare José, du haut de ses 13 ans, quand il tente de convaincre sa mère de le laisser rejoindre l’armée des Cristeros qui combattent au Mexique les lois antichrétiennes de 1926. Enrôlé comme porte-étendard de la Vierge de Guadalupe, il prie le rosaire durant la nuit avec les membres de l’armée improvisée et les encourage à défendre leur foi. Fait prisonnier, il est torturé et condamné à marcher la plante des pieds à vif sur du sel posé sur la route du cimetière de son village à Sahuayo. Les soldats l’obligent à apostasier sa foi mais il crie : « Vive le Christ Roi et Sainte Marie de Guadalupe ! » Au cimetière, il est tué par balles le 10 février 1928. Ce martyr pour le Christ-Roi a été canonisé en 2016 par le pape François.