La Médaille miraculeuse, « un signe d’assurance et de consolation » - France Catholique
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« Ô Marie conçue sans péché »
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La Médaille miraculeuse, « un signe d’assurance et de consolation »

La Médaille miraculeuse s’est diffusée dans le monde entier. Elle est une aide puissante contre le matérialisme et l’individualisme, explique le Père Jean-Daniel Planchot, prêtre lazariste et directeur de l’Association de la Médaille miraculeuse.
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Catherine Labouré et la Vierge Marie, chapelle Notre-Dame de la Médaille miraculeuse.

Catherine Labouré et la Vierge Marie, chapelle Notre-Dame de la Médaille miraculeuse. © Fred de Noyelle / Godong

Comment expliquer le développement fulgurant de la Médaille miraculeuse dès son apparition ?

Père Jean-Daniel Planchot, cm : La Médaille miraculeuse a été introduite à une époque de grandes tensions sociales et religieuses, après la Révolution française et pendant l’industrialisation en Europe. Beaucoup cherchaient des repères spirituels et des moyens de se rapprocher de Dieu. La médaille a suscité un grand enthousiasme et une forte dévotion parmi les croyants, déjà à partir de sa diffusion rapide en 1832, lors d’une épidémie de choléra. Accessible à tous, sans distinction sociale ou économique, cette médaille, appelée miraculeuse par le peuple, a attiré des personnes en recherche de protection et d’intercession. Sa diffusion a été facilitée par des réseaux de dévotion, des publications religieuses et l’apostolat de congrégations comme les Filles de la Charité, pour faire connaître le message de la médaille. À la mort de Catherine Labouré en 1876, elle était déjà répandue à plus d’un milliard d’unités. Au XXe siècle, n’oublions pas l’exemple de saint Maximilien Kolbe (+1941) qui a contribué à la diffuser à des millions d’exemplaires ! La manifestation de grâces liées au port de la médaille a renforcé la foi de beaucoup. En témoignent des expériences positives, des conversions, comme celle d’Alphonse Ratisbonne, le 20 janvier 1842, en l’église Saint-André delle Fratte à Rome.

Des grâces particulières sont-elles associées à la médaille ?

Oui : protection, conversion, guérison et soutien spirituel. En revanche, la promesse de la Vierge Marie, selon laquelle « les personnes qui porteront la médaille recevront de grandes grâces » exige de la part des fidèles une adhésion humble et fidèle au message chrétien, une prière, et une conduite morale cohérente.

Dans quelle mesure est-ce une dévotion pour notre époque ?

Notre monde, souvent marqué par le matérialisme, recherche aussi des signes de réconfort et de spiritualité. La Médaille miraculeuse, avec son message d’espérance, y répond. Elle nous rappelle l’importance de la prière et de la méditation dans notre vie quotidienne, antidote contre le stress et les angoisses. Sa diffusion et les témoignages de grâces reçues renforcent le sentiment d’appartenance à notre communauté de foi, dans une époque marquée par l’individualisme. Face à de nombreuses questions éthiques et morales, la médaille nous rappelle les valeurs chrétiennes d’amour, de compassion et de solidarité envers les autres. Bien des personnes nous rapportent des grâces et des miracles qui encouragent la foi et la confiance en Dieu.

Quel regard portez-vous sur le dynamisme de la médaille aujourd’hui ?

La Médaille miraculeuse continue d’exercer une forte influence auprès de nombreux fidèles dans le monde entier qui la portent et prient avec dévotion. Elle peut servir de point de convergence pour les pratiques de dévotion et les rassemblements communautaires, surtout dans des contextes où la spiritualité mariale est valorisée. Elle peut également servir pour l’évangélisation : des paroisses et des groupes religieux distribuent souvent des médailles aux personnes qu’ils rencontrent, ce qui favorise un partage de foi. Face aux incertitudes et défis, la médaille peut être perçue comme un signe d’assurance et de consolation. L’arrivée de plateformes numériques a également permis une diffusion plus large de témoignages et de pratiques associées à la Médaille miraculeuse qui atteignent ainsi un public plus large, en particulier les jeunes générations. Son dynamisme repose sur son adaptation aux besoins spirituels contemporains tout en restant fidèle à son enracinement traditionnel.

Que faire avec une Médaille miraculeuse ?

Nous pouvons la porter comme signe de foi, de protection spirituelle, d’aide-mémoire pour nos prières et de notre relation filiale avec la Vierge Marie. C’est une belle façon de partager notre foi avec d’autres que d’offrir une médaille à un ami ou à un membre de la famille.

Où se la procurer ?

D’abord au sanctuaire de la rue du Bac à Paris ! Mais les fidèles peuvent aussi en trouver dans de nombreuses églises, des magasins d’articles religieux, ou encore sur Internet. Bien que la médaille puisse être portée sans bénédiction, il est préférable de la faire bénir par un prêtre, en vue d’une expérience spirituelle plus profonde. On peut la porter, surtout au cou, mais il est normal de l’accompagner de prières et d’une vie chrétienne effective. Elle n’est pas un objet décoratif, mais un signe de foi qui aide à renforcer notre relation à Dieu, notre engagement chrétien et notre amour filial envers la Vierge Marie !