Nous ne pouvions mieux faire que de consacrer cette soirée au Sacré Cœur de Jésus, surtout que nous venons de recevoir cet encouragement du Pape François, qui nous a dit la place que le Cœur du Christ Jésus doit occuper dans notre vie chrétienne.
Nous avons ainsi pu nous nourrir des lectures et des oraisons de la messe votive en l’honneur du Cœur de Jésus. Or les deux lectures qui nous ont été faites, qui sont traditionnelles pour la solennité du Sacré Cœur, nous font contempler ce mystère par deux directions très différentes :
Celle de l’épitre de saint Paul aux Éphésiens nous fait pressentir « la largeur, la hauteur, la profondeur » du dessein de Dieu, de la création à la Résurrection des morts, comme un seul projet qui trouve son accomplissement dans le Cœur de Christ. Celui-ci récapitule tout ce que Dieu avait voulu réaliser en créant le monde inanimé, aussi bien que les anges et les hommes : une seule louange destinée à rassembler le ciel et la terre.
L’Évangile, lui, nous rend témoins de ce moment unique où jaillit du Cœur ouvert du Sauveur la source sacramentelle. Celle-ci, toute petite au début, va irriguer le monde entier.
J’oserai dire que ce tableau nous aide à rentrer plus avant dans la mission du journaliste chrétien, qui doit à chaque instant faire le va et vient entre les grandes vérités religieuses sur lesquelles repose notre foi et l’acuité d’une regard sur l’actualité pour y déchiffre les « signes des temps », c’est-à-dire les moments particuliers où se manifeste le dessein de Dieu, souvent à travers des « crises » qui révèlent la fragilité des constructions humaines tentées de s’édifier sans Dieu.
Il est si difficile de repérer, à travers le flux des événements et des discours que débitent chaque jour nos agences de presse, ce qui marquera la suite, ce qui sera un point de départ ou au contraire une impasse. Nous avons besoin du regard de saint Jean qui voit dans un épisode apparemment insignifiant (un peu de liquide qui coule du côté ouvert d’un mourant) le signe infaillible de la puissance de Dieu qui va féconder et laver l’univers entier.
Mais pour cela, combien d’heures passées à méditer sur les secrets de cet Amour insondable ?
C’est cette grâce qu’il faut demander au Sacré Cœur de Jésus !