Sainte Jeanne d’Arc
Qui mieux que Jeanne d’Arc pour accompagner la naissance de France Catholique, en 1924 ? Deux ans plus tôt, le pape Pie XI, par la lettre apostolique Beata Maria Virgo in cælum Assumpta in gallicæ, proclamait la Vierge Marie patronne principale de la France, tandis que l’humble jeune femme qui avait bouté les Anglais hors d’Orléans était désignée patronne secondaire.
Tout naturellement, le général de Castelnau avait conduit la délégation de 80 députés à Rome, le 16 mai 1920, pour la canonisation de la Pucelle. Au sortir de la Première Guerre mondiale, il était l’incarnation de la France catholique qui avait prié Jeanne pour changer le destin du pays. Et chaque année, le 9 mai, pour sa fête nationale, il se trouvera place de la Pyramide, sous la statue dorée de la sainte, après avoir appelé à ce rassemblement patriotique, via les tracts édités par la Fédération nationale catholique rappelant qu’« il y a cinq siècles, Jeanne d’Arc, fidèlement obéissante aux voix du Ciel, a par sa vie et par son martyre, acquis aux français la Paix et l’Union. Aujourd’hui, en nos temps si troublés, nous aspirons ardemment aux mêmes bienfaits ».
Sainte Thérèse de Lisieux
La vie et la spiritualité de la jeune carmélite ont toujours fait l’objet de nombreux articles. Ses sœurs entrées en religion ne furent pas non plus délaissées par les plumes de la rédaction. Dans son éditorial du 10 août 1951, Jean Le Cour-Grandmaison rend hommage, au moment de sa mort, à sa sœur Pauline, en religion Mère Agnès de Jésus, prieure du Carmel de Lisieux. Soulignant son rôle dans l’éclosion de la sainteté de Thérèse, il rappelle que « le premier priorat de Pauline consacre la maternité de l’aînée, qui soutient la benjamine sur le calvaire qu’elle a commencé à gravir solitairement. […] Quel dévot de sainte Thérèse ne sent ce que nous devons aussi à Mère Agnès de Jésus ? ».
Saint François de Sales
France Catholique n’oublie pas non plus l’apôtre du Chablais au XVIIe siècle. L’évêque de Genève est devenu le saint patron des journalistes parce qu’il s’illustra en glissant sous les portes, et en placardant sous les porches, des informations pour qu’aucun habitant de la Savoie, gagnée par le protestantisme à l’époque, n’ignore la Vérité de l’Évangile. Les collaborateurs du journal s’inspirent de son zèle pour diffuser sa spiritualité. Le numéro 3797 du 20 janvier 2023 lui a été consacré pour sa fête, le 24 janvier, et la rubrique « Une année avec le Sacré-Cœur » rend compte régulièrement du rôle des religieuses de l’ordre de la Visitation, fondé par saint François de Sales, dans la diffusion du message de Jésus tel qu’il fut donné à sainte Marguerite-Marie Alacoque, à Paray-le-Monial.
Sainte Jeanne Jugan
L’histoire de France Catholique s’écrit désormais depuis un lieu qui n’est pas anodin : la « Maison d’Auteuil » tenue par les Petites Sœurs des Pauvres de 1896 à 1999. Cette congrégation est l’œuvre de Jeanne Jugan, née à Cancale pendant la Révolution. La sainte prit soin toute sa vie de venir en aide aux vieillards en proie à la misère. Nul doute que Jeanne Jugan veille à ce que les journalistes restent fidèles à leur vocation en s’engageant jusqu’au bout pour porter le règne du Christ.