C’est en Espagne, dans le royaume d’Aragon, que naquit en 1540 le petit Pascal Baylon. Dès ses premières années, sa mère lui apprend à prier et à venir à l’église du village pour adorer. Il se sent mystérieusement attiré par le tabernacle. Placé chez des fermiers comme berger, il manifeste un vif attrait pour la solitude et la prière. S’étant procuré quelques livres de piété, il se les fait lire par des personnes de rencontre et semble dévorer tout ce qui touche à la connaissance de Dieu.
Ayant une dévotion particulière pour la Vierge Marie, il mène souvent son troupeau près du sanctuaire de Notre-Dame de la Sierra. Dans ses heures de solitude, il sculpte sur la houlette de son bâton de berger l’image de la Vierge, surmontée d’une hostie rayonnante, afin d’avoir toujours sous les yeux le double objet de sa dévotion.
Assistant discrètement les pauvres rencontrés sur son chemin, sa renommée de charité se répand dans la région tout autant que les grâces qu’il reçoit. À 19 ans, il se rend à Valence et se présente au couvent des franciscains. Son allure un peu gauche, son accoutrement bizarre suscitent la défiance les religieux qui refusent son entrée chez eux. Qu’à cela ne tienne, Pascal redevient berger dans les environs. Seulement, ne s’éloignant pas du couvent, il règle ses prières et son adoration au son des cloches du couvent ! Sa réputation de sainteté le suit et grandit. Finalement, à 24 ans, on lui permet de devenir franciscain. Il demande d’être frère convers et de remplir les offices les plus humbles. À 25 ans, il fait ses vœux perpétuels. Jamais il ne se plaint ni ne critique ses frères ou ses supérieurs. Son obéissance et son humilité édifient sa communauté. À l’ombre du cloître, son amour de l’Eucharistie et sa dévotion à Marie trouvent un épanouissement extraordinaire. Au procès de béatification, ses frères témoigneront que, lors de ses funérailles, Pascal, pourtant mort, ouvre les yeux au moment de l’élévation ! On lui confie des missions à l’extérieur et jusqu’à Paris. Il affronte les huguenots et en reçoit de graves blessures. Il ne s’en plaindra jamais. Il meurt le 17 mai 1592. Deux ans après sa mort, quand on ouvre le procès de béatification, on ne compte déjà pas moins de 400 miracles.
Léon XIII le proclame patron des Congrès et Œuvres eucharistiques.
Pensée spirituelle de Pascal Baylon
« Avoir pour Dieu le cœur d’un enfant, pour le prochain le cœur d’une mère, pour soi-même le cœur d’un juge. »
Courte prière de Pascal Baylon
« Mon Dieu, revêtez-moi de la foi et de la sainte espérance ; que je devienne un temple moins indigne de vous. »