«Très tôt orpheline, épouse éprouvée, veuve contemplative et active, mère inquiète et grand-mère sereine, enseignante et soignante, travailleuse sociale et organisatrice de la charité. » Tous ces titres sont donnés par un biographe à Louise de Marillac.
Sera-t-elle capucine ou mère de famille ? Louise se pose la question. Finalement, elle se marie à 20 ans et partage son temps entre l’éducation de son fils Michel et des œuvres de charité. La prise en charge de sept jeunes cousins orphelins ruine le ménage. Veuve à 34 ans, la rencontre avec saint Vincent de Paul est alors déterminante. À partir de ce moment, aucune misère ne lui est indifférente : accompagnement des femmes, enfants, jeunes, migrants, personnes malades, handicapées, âgées, sans abri, dépendantes, pestiférés, soldats sur les champs de bataille… Ce sera le travail des Filles de la Charité. Elle en écrit le règlement avec Vincent de Paul : « Vous aurez chacune pour monastère une maison de malade, pour cellule une chambre de louage, pour cloître les rues de la ville, ou les salles des hôpitaux, pour clôture l’obéissance, pour voile la sainte modestie. »
Son fils la soucie beaucoup. Vincent de Paul lui écrit : « Au nom de Dieu, laissez votre fils au soin de son Père céleste qui l’aime plus que vous ! »
Elle meurt le 15 mars 1660, en paix. Elle est la patronne des travailleurs sociaux.
Héritage
Douze mille Filles de la Charité, souvent appelées Sœurs de saint Vincent de Paul, servent dans le monde entier les pauvres et les malades.
Parmi toutes les saintes Filles de la Charité, signalons Catherine Labouré qui diffusera la Médaille miraculeuse. Son corps repose d’ailleurs, comme celui de Louise de Marillac, dans la chapelle de la rue du Bac.
Chemisier clair, jupe et gilet bleu marine, la cornette légendaire – voir Le Gendarme de Saint-Tropez – a complètement disparu de la tenue vestimentaire des Filles de la Charité. Cette cornette blanche, monumentale, allant et venant, faisait penser à une paire d’ailes, tant et si bien qu’elles étaient surnommées les « nonnes volantes » dans le parler populaire d’Anvers. Dans les premiers bus et métros, elles accrochent leur cornette avec une pince à linge pour ne pas éborgner les autres passagers !
Pensée spirituelle de Louise de Marillac
« Les âmes qui cherchent Dieu le trouvent partout, mais particulièrement dans les pauvres. »
Courte prière de Louise de Marillac
« Ô mon cher ange, dites à mon divin Sauveur que je l’adore et que je l’aime de tout mon cœur. »