Marguerite du Saint-Sacrement : image de Jésus enfant - France Catholique
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Marguerite du Saint-Sacrement : image de Jésus enfant

L’Église célèbre en ce mois les mystères de la sainte Enfance du Christ. Dans la première moitié du XVIIe siècle, la vénérable Marguerite du Saint-Sacrement, petite carmélite de 11 ans, encouragea et propagea cette dévotion.
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La jeune Marguerite Parigot voit le jour à Beaune, en 1619, dans une famille aisée. Elle est scolarisée chez les ursulines, qui constatent rapidement chez leur petite élève une maturité exceptionnelle. Son comportement relève en tout de la charité, à tel point que ses maîtresses voient en elle comme une image de Jésus enfant. Elles sont marquées par sa piété hors du commun. Dès l’âge de 9 ans, Marguerite passe plusieurs heures en prière à la chapelle, dans un recueillement qui témoigne d’une union intime avec Dieu.

Un cœur à cœur avec Jésus

Comment expliquer cette précocité spirituelle ? Tout comme sainte Thérèse de Lisieux deux siècles et demi plus tard, Marguerite se livre à l’oraison depuis sa toute petite enfance. Certes, elle n’en connaît ni le mot ni la définition, mais elle a pris l’habitude de pratiquer un cœur à cœur profond avec Jésus, en méditant particulièrement les mystères joyeux du chapelet. Ces oraisons quotidiennes, qui se font de plus en plus longues, protègent cette âme d’enfant encore toute pure. Et à l’âge où, grandissant, les enfants perdent leur attachement spontané et naturel aux choses de Dieu en raison du péché qui s’enracine progressivement dans l’âme, Marguerite conserve la piété naturelle de l’enfance. Cette piété lui confère une prudence et une maturité bien au-dessus de son âge, qui viennent renforcer et approfondir encore sa ferveur.

La petite fille confie à sa maman son désir d’entrer au carmel. Elle a déjà compris que Dieu est le but ultime de toute vie terrestre, et ne souhaite pas perdre son temps en futilités. Quelques mois plus tard, Madame Parigot tombe gravement malade. Sur son lit de mort, elle dit à sa fille : « Chère enfant, prie Dieu pour le repos de mon âme, je prierai Dieu pour toi et lui demanderai que tu sois bientôt carmélite. » Le 25 septembre 1630, jour même des obsèques de sa maman, Marguerite est conduite par son père au carmel.

De nombreuses extases

Devenue Sœur Marguerite du Saint-Sacrement, la jeune carmélite connaît de nombreuses extases : cet état spirituel dans lequel Dieu attire l’âme de la personne, la sort du corps pour l’unir à lui. Dans ces moments, Jésus lui enseigne la dévotion à la Sainte-Enfance : « C’est par les mérites du mystère de Mon Enfance que tu surmonteras toutes les difficultés. » La jeune religieuse s’identifie à l’esprit d’enfance et révèle les vertus propres à cet état : pureté, simplicité, obéissance, humilité, innocence. La recherche de l’esprit d’enfance est enseignée par le Christ lui-même lors de sa vie terrestre : « Si vous ne devenez comme de petits enfants, vous n’entrerez pas dans le Royaume des cieux » (Mt 18, 3). Cette spiritualité correspond parfaitement à celle du carmel où Jésus-Enfant est tout spécialement vénéré.


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