Ils n’ont pas de nom. Ils n’ont pas connu, sur cette terre, celui à cause de qui ils meurent martyrs, enlevés à l’affection de leurs mères. Ce sont les Saints Innocents, tous ces enfants de moins de 2 ans de la région de Bethléem qu’un homme jaloux, anxieux et pervers fait assassiner. Craignant que l’un d’entre eux, un jour, ne vienne lui voler sa place privilégiée de collaborateur des Romains, honteusement récompensé, et haï des Juifs qu’il trahit et dénonce. Cet Hérode sans cœur, imbu de lui-même, jouisseur impénitent et misérable personnage voulait abattre cet Enfant dont scribes et pharisiens avaient bien précisé le lieu de la naissance et son rôle à venir.
La célébration de cette fête, à trois jours de Noël, nous invite à une réflexion profonde sur le respect dû à l’enfant. « Prenez garde à ce petit être ; /
Il est bien grand, il contient Dieu », écrivait Victor Hugo. Il nous appartient de l’éduquer, de l’aimer, dès l’instant de sa conception.
Coutume
Depuis le Moyen Âge, c’est la fête des petits clercs. Jadis, en ce jour, les vieux chanoines honorables et solennels laissaient leurs jeunes servants de messe et petits chanteurs, prendre leur place !
Pensée spirituelle pour les Saints Innocents
« Cet enfant sera ce que vous en ferez. Vous pouvez faire en sorte qu’il soit heureux, et qu’il vous donne du bonheur en retour. » (Jérôme Lejeune)
Courte prière
« Ô douce et pure Mère de Dieu, protégez nos enfants de toutes les tentations sournoises qu’ils rencontrent. » (Juliette de Valroger)
