Les grandes images du Livre de l'Apocalypse - France Catholique
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Année sainte 2025 : la porte de l'espérance
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Les grandes images du Livre de l’Apocalypse

Prieur du couvent des dominicains de Genève, le Frère de Marolles nous conduit à travers le Livre de l’Apocalypse, comme si nous entrions dans une église.
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Le livre de l’Apocalypse de Jean est parfois intimidant à la première lecture. Un peu comme à la première visite d’une belle et vaste cathédrale, on peut être pris d’un certain vertige. Même si l’on a l’intuition qu’il réside dans ce grand édifice un sublime message, le sentiment d’être quelque peu dépassé nous submerge. Nous vous proposons aujourd’hui une rapide visite guidée pour apprivoiser un peu ce livre si mystérieux !

Commençons par les chapitres 1 à 3, qui sont comme le porche d’entrée de notre cathédrale. La vision du Christ ressuscité nous sert de tympan. Nous sommes un peu rassurés, car nous imaginions d’emblée des monstres et des catastrophes. À la place, nous sommes en terrain connu : Jésus « vivant pour les siècles » (1, 18) qui « nous aime et nous a délivrés par son sang » (1, 5).

À y regarder de plus près, il est quand même un peu bizarre, ce Jésus avec ses cheveux blancs, ses yeux de feu et ce glaive qui lui sort de la bouche, mais on aura compris qu’il s’agit d’une vision – un rêve éveillé. Il ne s’agit donc pas de tout prendre au pied de la lettre !

Plus étonnant, ce sont ces sept petites portes d’entrée que sont les lettres aux sept Églises des chapitres 2 et 3. Pourquoi sept d’ailleurs ? Comme les jours de la semaine au livre de la Genèse, le chiffre 7 signifie la plénitude, la totalité. En écrivant à ces sept Églises, Jésus s’adresse à l’Église de partout et de tous les temps.

Dès que nous avons passé la porte d’entrée, la gloire céleste nous éclate au visage.

Ce sont les chapitres 4 et 5 qui déploient, comme sur le chœur de notre cathédrale, la vaste fresque de la liturgie du trône. Dieu est là, au centre, mais il n’est pas décrit. « Tout autour de ce Trône, vingt-quatre trônes, où siègent vingt-quatre Anciens portant des vêtements blancs et, sur leurs têtes, des couronnes d’or » (4, 4). Ils représentent l’humanité, doublant le chiffre des douze tribus de l’Israël ancien.

Il y a aussi les quatre « animaux » ou « vivants » que saint Irénée a, pour simplifier, identifiés aux quatre évangélistes : le lion de Marc, le taureau de Luc, l’homme de Matthieu et l’aigle de Jean. Mais ils se souviennent encore de ce qu’ils doivent aux Kérubim et aux Séraphim de l’Ancien Testament : ces anges terribles qui se tiennent au plus près de Dieu pour dire sa puissance et louer sa sainteté.

L’Agneau, immolé mais debout

Et voici, au centre, l’Agneau. Nous le connaissons bien, cet « Agneau de Dieu qui enlève les péchés du monde » (Jn 1, 29). Là encore, il est étrange qu’il lui ait poussé sept yeux et sept cornes, symbole assez facile à déchiffrer de son omniscience et omnipotence, mais cela lui garde un côté mystérieux.

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