Saint Pie X, défenseur de la foi, réformateur de l'Église - France Catholique
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Marie dans le plan de Dieu
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Saint Pie X, défenseur de la foi, réformateur de l’Église

Pie X incarne plus que tout autre le combat de l’Église contre le modernisme. Loin d’obéir à une logique réactionnaire, le pape était avant tout mû par son amour de l’Église, la rectitude de la foi et son souci du salut des âmes.
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Au XXe siècle, Pie X – Giuseppe Sarto – est le seul pape qui ne possède aucun diplôme en théologie ou en droit canon. Il se passa près de cinquante années entre son ordination sacerdotale en 1858 et son élection au pontificat en 1903. Il fut successivement vicaire à Tombolo, en Vénétie, pendant près de neuf ans ; curé à Salzano pendant huit ans ; puis, pendant neuf autres années, il fut un collaborateur proche de l’évêque de Trévise : chanoine de la cathédrale, directeur spirituel du séminaire et chancelier épiscopal. Il fut nommé évêque de Mantoue en 1884. Ce n’était pas une promotion à l’ancienneté, mais un choix mûri du Saint-Siège pour faire face à une situation de crise. À différents points de vue, Mantoue était en effet un diocèse à la dérive. Léon XIII nomma à sa tête l’abbé Sarto parce qu’il avait fait ses preuves dans la pastorale et dans l’administration ecclésiastique et parce qu’il était exemplaire par « sa foi, ses mœurs et sa doctrine ». En 1893, après avoir cherché à deux reprises à refuser la charge, Mgr Sarto fut nommé Patriarche de Venise. Dix ans plus tard, à la mort de Léon XIII, il fut élu pape.

Fermeté et réformisme

Son pontificat, de 1903 à 1914, est souvent résumé à la lutte contre le modernisme. Certes, dans ce domaine, Pie X a mené une action déterminée, marquée par des documents importants et des condamnations, mais il a engagé aussi des réformes importantes et pris des décisions novatrices dans différents domaines.

En 1903, dès le début de son pontificat, par le motu proprio Tra le sollicitudine, il demande que le chant grégorien redevienne le chant habituel de la messe dans toutes les églises. En 1905, par le décret Sacra Tridentina synodus, il incite les fidèles à recevoir l’Eucharistie tous les jours si cela leur est possible, alors qu’à cette époque le plus grand nombre des fidèles communiaient rarement. En 1910, par le décret Quam singulari, il fixe l’âge de la première communion au moment où l’enfant « peut discerner le pain eucharistique du pain ordinaire », c’est-à-dire vers 6 ou 7 ans ; alors que la coutume, dans la plupart des pays, était de ne donner la communion qu’à partir de l’âge de 12 à 14 ans.

À l’époque où il était curé à Salzano, préoccupé par l’instruction religieuse des enfants, il avait déjà rédigé un catéchisme. Devenu pape, il fait rédiger et publier en 1905 un premier catéchisme, l’Abrégé de la doctrine chrétienne, qui connaîtra une nouvelle version en 1912, le Catéchisme de la doctrine chrétienne, en 433 questions et réponses. Ce catéchisme a été en usage en Italie pendant des décennies. Même si saint Pie X n’a pas voulu l’imposer à tous les pays, ce catéchisme a connu de nombreuses traductions.

On doit aussi à Pie X une réforme générale de la Curie, une réforme des séminaires et la première rédaction d’un Code de droit canonique universel, qui sera achevé et publié sous son successeur, Benoît XV, en 1917.

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