Israël : le mystère d'iniquité - France Catholique
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Funérailles catholiques : un temps de conversion
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Israël : le mystère d’iniquité

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Le mont du Temple, où se côtoient le mur des Lamentations et la mosquée Al-Aksa.

Le mont du Temple, où se côtoient le mur des Lamentations et la mosquée Al-Aksa.

© Christophe Asselin / CC by

L’offensive terroriste du Hamas sur le territoire israélien provoque des sentiments d’indignation, eu égard aux exactions pratiquées à l’encontre d’une population civile. Elle attire aussi, une fois de plus, l’attention sur une région du monde particulièrement sensible aux risques de guerre, avec des effets de déstabilisation à l’échelle mondiale. Comment ne pas discerner aussi ce qu’on pourrait appeler l’arrière-plan métapolitique d’une confrontation en des lieux qualifiés de saints ? Jérusalem n’est pas seulement la capitale d’un État. Elle est la cité sainte par excellence. Comme le chante le psalmiste : « C’est là que montent les tribus, les tribus du Seigneur, là qu’Israël doit rendre grâce au nom du Seigneur » (Psaume 121).

Le psalmiste émet aussi le vœu que la paix règne dans les murs de la cité de David. Nous savons bien qu’il s’agit aujourd’hui d’une presque impossibilité, alors que juifs et musulmans sont en conflit pour le partage du mont du Temple, où se côtoient le mur des Lamentations et la mosquée Al-Aksa.

Au cœur du mystère chrétien

Faut-il ajouter que le Saint-Sépulcre voisin renvoie au cœur même du mystère central du christianisme, ce qui désigne tout un passé historique avec la mémoire de la Crucifixion et de la Résurrection de Jésus. Sans doute, le christianisme, en tant que tel, n’est plus un acteur politique direct comme il l’était à l’époque médiévale. Il n’empêche qu’il est toujours partie prenante dans l’avenir de la Terre sainte, à travers notamment la Custodie franciscaine, gardienne des Lieux saints chrétiens, ainsi que dans les conditions d’une paix durable. On ne saurait oublier non plus le sort des minorités chrétiennes de la région, en situation très précaire.

Quand Jean XXIII a réuni le concile Vatican II en 1962, il n’était nullement prévu qu’il serait question des relations entre christianisme, judaïsme et islam. Mais on s’aperçut rapidement qu’on ne pouvait éluder, ne serait-ce qu’en ecclésiologie, ce qu’il en est du peuple de Dieu, de celui de la promesse faite à Abraham, et donc de la Première et de la Nouvelle Alliance.

La réflexion théologique sur le statut de cette première alliance allait se heurter au conflit israélo-palestinien, et donc à la nécessité d’affronter le statut de l’islam. Il en est résulté la déclaration Nostra Ætate, dont on a retenu surtout ce qui concerne le judaïsme, d’autant plus que ses résultats pratiques ont été de grande portée avec cette affirmation que les juifs sont nos frères aînés.

Nécessité de la Rédemption

On ne saurait dire la même chose à propos de l’islam, parce que l’éclairage théologique s’avère beaucoup plus difficile et parce que l’émergence d’un extrémisme djihadiste signifie une volonté de conquête violente, dont le 11 septembre 2001 constitue le symbole le plus inquiétant.

Certains continuent à mettre beaucoup d’espoir dans le dialogue interreligieux pour sortir d’une logique infernale. La tâche s’avère d’autant plus redoutable que la religion associée au prophète Mahomet se veut le sceau de la révélation et donc son accomplissement final. C’est une situation unique dans l’univers religieux. Et puis, force est de reconnaître que le mystère d’iniquité est aussi présent dans l’histoire et, qu’au-delà du dialogue, il y aura toujours nécessité de la Rédemption.