La Reine de France - France Catholique
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Funérailles catholiques : un temps de conversion
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La Reine de France

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Au terme d’une année scolaire marquée par de grands désordres – longues semaines de manifestations contre la loi sur les retraites, émeutes urbaines (organisées ?) qui ont montré la fragilité des institutions –, il est vital de réentendre le message de la Vierge Marie, car il a une portée politique pour notre monde, et lui offre son remède spirituel.

Remède à vrai dire fort simple, d’une simplicité… biblique : la prière. « Mais priez mes enfants », demande Marie à Pontmain en 1871, « mon Fils se laisse toucher » ; priez le chapelet pour la paix, dit-elle à Fatima en 1917 ; « Priez Dieu pour les pécheurs », presse-t-elle encore sainte Bernadette à Lourdes en 1858.

Ce remède serait-il trop simple pour notre modernité orgueilleuse, qui prétend depuis les pseudo-Lumières se passer de Dieu, ou même prendre sa place par son action et volonté propres ? « Nous avons éteint dans le Ciel des étoiles qu’on ne rallumera plus », proclamait ainsi le ministre René Viviani à la Chambre des députés en 1908. Sauf qu’un siècle plus tard, lesdites « Lumières » s’éteignent dans le ciel des hommes, trop humaines sans doute pour répondre aux immenses défis du XXIe siècle : islamisme, matérialisme, fausses promesses du transhumanisme… À l’inverse, l’humble prière du chapelet vient rappeler à ceux qui les ont oubliés les vérités fondamentales de la foi et le sens de Dieu.

Retrouver une visibilité

Mais il est tout aussi essentiel que cette foi populaire et mariale redevienne visible dans les villages et villes de France, à travers les processions et pèlerinages de cet été. À travers aussi d’innombrables sanctuaires mariaux méconnus, présentés chaque semaine dans France Catholique, et qu’il est important de faire vivre. Car si la source principale du mal réside dans le fait que Dieu n’a plus sa place dans la vie humaine, affirmait Pie XII en 1946, il en va également de la responsabilité des croyants, qui « enferment leur foi dans le réduit caché de leur chambre intime », laissant le mal prospérer en toute impunité dans l’espace public. De la même manière que le communisme dénoncé par Marie à Fatima n’aurait jamais pu étendre ses ravages si le sens de l’éternité n’avait pas été effacé du cœur de l’homme.

Lors de son homélie de haute volée sur la vocation de la France, le 13 juillet 1937 à Notre-Dame de Paris, le cardinal Pacelli constatait que la restauration ou la ruine du christianisme faisaient l’objet de « luttes implacables », laissant le reste de l’humanité dans le désarroi… Raison pour laquelle le futur Pie XII, deux ans avant le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, exhortait tout spécialement le « royaume de Marie », la France, largement favorisée par les apparitions – 250 sur les 750 du Dictionnaire encyclopédique de Marie –, à retrouver sa « vigueur surnaturelle ». Comment ? Par la prière, soulignait-il, par cet impératif de l’« orate fratres » – « priez mes frères » – qui montait depuis des siècles sous les voûtes de la cathédrale. Pour la France elle-même, et aussi pour le monde, afin d’assurer, comme Marie l’a promis à Fatima, le triomphe de son Cœur immaculé.