Le lundi 12 juin au soir, des jeunes font tomber une nouvelle fois leur ballon dans la cour de la paroisse catholique Notre-Dame-du-Liban, dans le 8e arrondissement de Lyon. Pour le récupérer, ils passent par le grillage coupé. Alors que le Père Joseph Eid, curé de la paroisse, tente de les empêcher de passer, il est bousculé et plaqué au sol. Les insultes fusent : « Nique ta mère » et « sale chrétien ». Il est seul contre une dizaine de jeunes. Si, dans ce quartier sensible, le père Eid a l’habitude des insultes, une agression n’était encore jamais arrivée. « C’est la première fois que je porte plainte » assure-t-il. Heureusement, il s’en sort avec quelques égratignures et rassure ses paroissiens. Une enquête de police est en cours pour « violences aggravées et dégradations ».
Le Père Eid a tenu à remercier les différents soutiens qu’il a reçu à la suite de l’agression, notamment de l’archevêque de Lyon, Mgr Olivier de Germay, du préfet du Rhône, Fabienne Buccio, et de Kamel Kabtane, président du conseil des mosquées du Rhône. Pour lui, l’affaire n’aurait jamais dû « prendre autant d’ampleur », mais il affirme que malgré ses tentatives de dialogue avec ces jeunes, jamais rien n’a fonctionné. « Cela fait longtemps que j’essaie d’être diplomate avec ces jeunes de quartier. Je les ai déjà invités à l’intérieur, je leur ai ouvert l’église parce qu’ils étaient curieux, mais à chaque fois ça ne servait à rien » déplore-t-il.
