Une question tabou - France Catholique
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Marie dans le plan de Dieu
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Une question tabou

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Depuis que la Cour suprême des États-Unis d’Amérique a révoqué l’arrêt qui garantissait le droit à l’avortement pour l’ensemble du pays, nous avons affaire à un véritable déchaînement médiatique et politique. Il est vrai que le caractère hautement symbolique d’une telle décision acquiert forcément une dimension internationale. Qu’importe que notre pays n’en soit nullement touché dans sa propre législation, on se croit obligé à faire de la surenchère, en réclamant que ce prétendu droit soit inscrit dans la Constitution, afin de le mettre, en quelque sorte, hors d’atteinte d’éventuelles fluctuations de l’opinion.

Mais est-il seulement permis de réfléchir au fond de la question ? Aux États-Unis, oui ! Cette question provoque une profonde division du pays, avec des affrontements incessants entre défenseurs de la vie et ceux qui se réclament du libre choix. C’est à un point tel que l’on peut dire qu’elle structure la vie politique américaine. Il n’en va pas du tout de même en France, où l’on peut dire que c’est une question tabou, qu’il convient de refouler, ne serait-ce que par crainte d’attiser les passions. Surtout, il existe une véritable dictature du parti abortif, qui ne tolère aucune atteinte à ce qui a été définitivement défini comme un droit inaliénable. Cela conduit à pourchasser toute association qui défend la cause de l’enfant à naître, en la menaçant de toutes les rigueurs de la répression judiciaire, au risque de s’en prendre à la liberté de conscience elle-même.

De ce point de vue, on est très loin du texte de la loi française, qui a permis, dans certaines conditions, la dépénalisation de l’avortement. On est très loin du discours de Simone Veil, qui ne présentait pas l’avortement comme un droit, mais comme une exception au droit et à la primauté de la défense de la vie. Exception consentie pour des motifs compassionnels en faveur des femmes en grande difficulté morale. Il y avait donc encore un large espace laissé à la réflexion d’ordre éthique. C’est cet espace qui s’est trouvé depuis aboli.