Un pôle dynamique du catholicisme - France Catholique
Edit Template
Funérailles catholiques : un temps de conversion
Edit Template

Un pôle dynamique du catholicisme

Copier le lien
Basilique Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours, Paris XIe.

Basilique Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours, Paris XIe.

© Pascal Deloche / Godong

L’hebdomadaire La Vie a eu l’excellente idée de traiter un sujet rarement abordé, même dans la presse chrétienne. Le titre choisi résume fort bien la question : « Les fidèles issus de l’immigration, pôle dynamique du catholicisme. » Les exemples donnés illustrent cette proposition à laquelle j’adhère personnellement. Mon expérience de fidèle de banlieue, même s’il ne s’agit pas de la banlieue la plus marquée par l’immigration, confirme cette impression d’une heureuse osmose entre le public traditionnel d’une paroisse et les nouveaux venus, issus d’ailleurs de provenances très diverses.

On parle très souvent de la nécessité de l’intégration pour les populations d’origine immigrée. Je soutiendrais volontiers la thèse que l’Église est un lieu et un facteur d’intégration dès lors que l’on s’y sent accueilli, que l’on y trouve sa place, jusqu’à devenir un partenaire très actif. Voilà une façon d’aborder un sujet de première importance qui nous éloigne de certaines tendances idéologiques portées et exposées surtout par des intellectuels dans le monde universitaire. Elles sont le plus souvent reprises des courants américains sensibilisés à l’extrême par le traumatisme de la traite esclavagiste. L’obsession de la différence raciale et de l’identité ethnique ne concourt pas du tout à la paix sociale et ce qu’on appelle « le vivre ensemble ». Pour vivre ensemble il ne faut pas cultiver une mentalité dite victimaire qui attise les ressentiments et même les rend insurmontables dès lors qu’ils se rapportent à une histoire qui aurait définitivement et anthropologiquement creusé des oppositions à perpétuité.

Sans doute objectera-t-on que l’intégration par le christianisme laisse entières les différences religieuses et notamment la singularité civilisationnelle de l’islam. À moins que le dialogue interreligieux ne parvienne à créer des espaces de conciliation. Mais il est une autre institution qui joue un rôle capital dans ce domaine, et c’est l’école. Une formation humaniste, au sens ancien du mot, permet une intégration par le haut. Encore faut-il que l’on soit d’accord sur la mission de cette école, une mission qui fait débat en ce moment, pas forcément pour le meilleur.