À Paris, une drôle de « messe féministe » - France Catholique
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Marie dans le plan de Dieu
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À Paris, une drôle de « messe féministe »

Une « messe féministe » et « inclusive », où les femmes peuvent « enfin célébrer Dieu.e » a été organisée à Paris le dimanche 3 avril par le groupe « Féminisme en Église ». Présentée sur l’affiche comme une initiative paroissiale, via le logo de l’église parisienne Saint-Pierre de Montrouge (14e), il n’en est rien, comme l’explique le Père Denis Branchu, curé de la paroisse.
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Le logo de votre paroisse figure sur cette affiche pour une « messe féministe »… Est-ce une initiative paroissiale ?

Père Denis Branchu : Non. Saint-Pierre de Montrouge n’a pas organisé cela. Ceux qui l’ont fait sont des paroissiens, qui se réunissent pour réfléchir sur la place de la femme dans l’Église, sujet sur lequel il est intéressant de réfléchir. Ils ont l’habitude de se coordonner avec la paroisse mais là, ils ont agi de leur propre initiative et ont abusé du logo : ils ont fait croire que nous organisons quelque chose que nous n’organisons pourtant pas ! Je n’étais même pas au courant de l’initiative : ils ont pris contact avec des religieuses parisiennes du 15e et ont demandé s’il était possible d’organiser une messe dans leur chapelle. C’est un prêtre de Nice, sans aucune mission à Paris mais qui connaît les sœurs, qui a célébré la messe, durant laquelle il y a eu des interventions d’un certain nombre de participantes. Au-delà du point de vue formel et de l’utilisation du logo, il y a aussi la question de l’organisation, par des paroissiens, d’une messe le dimanche. Car s’il est légitime pour un groupe de catholiques de pouvoir participer à une messe à une intention particulière, le dimanche est le jour de la messe paroissiale.

Comment comptez-vous réagir ?

Je vais revoir ces personnes que je connais et je vais prendre acte de la manière dont elles ont abusé de la situation. Je n’ai pas l’intention de continuer à les accueillir dans ces conditions-là, ni de continuer à promouvoir leur action.

Quelle conception de la messe révèle cette « messe inclusive où les femmes peuvent enfin célébrer Dieu.e autour de l’autel et au service de la Parole » ?

Il y a de la part de ces personnes un problème de fond sur la conception même de la messe, une méconnaissance du mystère et de la cohérence de l’eucharistie. Le prêtre qui célèbre la messe la célèbre du début à la fin. Il n’est pas là juste pour dire les paroles de la consécration, pendant que d’autres personnes interviennent ponctuellement… Cette attitude n’est pas conforme à la célébration de la messe et ne doit pas être promue.